Piqués au vif !

Les craintes face aux vaccins contre le Covid sont le nouvel avatar d'une vieux mal français.

OK, je vous l’accorde, le gouvernement a tout fait pour que mille questions se posent dès qu’il ouvre le bec. Pourquoi nous avoir expliqué pendant des semaines que le masque ne servait à rien pour, ensuite, exiger qu’on le porte urbi et orbi ? Pourquoi avoir interdit l’administration du vaccin AstraZeneca et semé le doute à propos d’un remède qu’il rend quasiment obligatoire trois mois plus tard ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi… L’administration n’a cessé d’allumer les feux qu’elle s’épuise maintenant à éteindre. Je vous rassure : se fondant sur l’analyse des chiffres au Zimbabwe, au Tadjikistan et dans l’Oubangui-Chari, elle reste enchantée d’elle-même. Ce ne sont pas les médecins qui vont lui faire la leçon.

Dire que jusqu’en 2019, à part l’éditorial du « Monde » et le Code de la route, rien ne nous inspirait plus de respect que leurs paroles ! Ils étaient nos confesseurs et recueillaient nos confidences faites à voix basse. Chacun d’eux avait sa maladie préférée et s’y cantonnait. À présent, ils sont tous covidologues et pérorent sur les plateaux de télévision. De vrais rossignols. Qui se contredisent. À les observer, pour reprendre Nietzsche, il n’y a plus de faits, il n’y a que des interprétations. En plus, sujettes à variations. Leurs convictions font parfois de véritables tête-à-queue. Le pompon étant l’attitude actuelle des services de santé vis-à-vis du vaccin. Voilà que, dans les hôpitaux, certains personnels affichent leur incrédulité envers la science. Des infirmiers, nos héros de 2020, boudent les vaccins. C’est à ne pas croire. Un peu comme si des prêtres, pris d’un doute, se mettaient à ne plus distribuer l’hostie. Sous quel prétexte ? Parce qu’on manquerait de recul ! Comme s’il n’y avait pas des(...)


Lire la suite sur Paris Match