Pimkie va encore fermer des dizaines de magasin, près de 500 emplois supprimés

Pimkie va encore fermer des dizaines de magasin, près de 500 emplois supprimés (Photo de l’enseigne Pimkie à Villeneuve d’Asq)
DENIS CHARLET / AFP Pimkie va encore fermer des dizaines de magasin, près de 500 emplois supprimés (Photo de l’enseigne Pimkie à Villeneuve d’Asq)

TEXTILE - Ça ne va pas mieux pour Pimkie, loin de là. La direction de l’enseigne de prêt-à-porter Pimkie a annoncé ce jeudi 18 janvier la fermeture de 97 magasins -sur 300 au total- d’ici la fin de l’année dans le cadre d’un nouveau plan économique, annonce Le Parisien.

Cette annonce a été faite lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, à Villeneuve-d’Ascq (Nord), moins d’un an après avoir déjà annoncé la fermeture, d’ici 2027, de 63 boutiques. 23 d’entre elles ont déjà mis la clé sous la porte.

Ces fermetures entraînent la suppression de 496 emplois sur les 1375 employés que comptait l’enseigne à la fin de l’année 2023, alors que 82 licenciements économiques ont déjà été notifiés.

La liste précise des boutiques qui fermeront leurs portes n’a pas été communiquée, mais « on sait qu’à Bordeaux, où il y avait cinq boutiques, il n’y aura plus rien, ce sera aussi le cas à Lille », a expliqué au Parisien Marie-Annick Merceur déléguée syndicale CFDT et vendeuse à Brest depuis 37 ans. Elle déplore un laps de temps très court avant la fermeture et l’impossibilité pour les salariés remerciés de « se retourner ».

Du côté de Pimkie, la direction justifie sa décision par « le contexte économique, la baisse de fréquentation dans les points de vente et l’inflation », qui ont « impacté considérablement les ventes et les résultats économiques ».

Secteur du prêt-à-porter en pleine crise

Ceci se déroule dans le cadre du plan de restructuration enclenché par les nouveaux dirigeants de l’enseigne, le consortium de repreneurs réunissant Lee Cooper France, Amoniss et Ibisler Tekstil.

Et ce n’est pas la seule phase de la stratégie, puisque la direction a également annoncé vouloir « diversifier son activité en affiliant 14 autres magasins de son réseau à l’enseigne Miniso », chaîne d’accessoires chinoise arrivée en France en 2021.

Le secteur du prêt-à-porter en France est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise. Camaïeu, Go-Sport, Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Don’t Call Me Jennyfer, Du Pareil au Même et Sergent Major... Ces marques bien connues des consommateurs français ont souffert d’un cocktail détonnant : pandémie, inflation, hausse des coûts de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires et concurrence de la seconde main.

Il a été fatal pour certaines marques, qui ont été liquidées, comme Camaïeu en septembre 2022, dont le licenciement des 2.100 salariés a fortement marqué les esprits. D’autres sont en redressement judiciaire, comme Kookaï ou Burton of London.

Sans en arriver là, d’autres encore réduisent la voilure, taillant dans les effectifs et fermant des magasins, comme Princesse Tam Tam ou Comptoir des Cotonniers (groupe Fast Retailing).

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