La pilule du lendemain va devenir gratuite pour toutes les femmes

La pilule du lendemain va devenir gratuite pour toutes les femmes sans exception en France.
JUSTIN SULLIVAN / Getty Images via AFP La pilule du lendemain va devenir gratuite pour toutes les femmes sans exception en France.

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La pilule du lendemain va devenir gratuite pour toutes les femmes sans exception en France.

SANTÉ - Rattraper notre retard sur nos voisins européens et réaffirmer cet « acquis essentiel pour les femmes ». Une nouvelle étape va être franchie en France dans l’accessibilité à la contraception d’urgence, annonce ce mardi 20 septembre le ministre de la Santé François Braun, dans un entretien sur le thème de la santé sexuelle.

Conscient du retard de la France sur ces questions, il a profité de cette interview accordée à 20 Minutes pour dévoiler « le renforcement de la protection des femmes en facilitant leur accès à la contraception d’urgence en pharmacie ». Une mesure de premier ordre qui va permettre aux femmes d’accéder « de manière gratuite et sans ordonnance » à la pilule du lendemain, indique le ministre.

Un changement qui permet ainsi à toutes les femmes, quel que soit leur âge de profiter de ce droit. « Aujourd’hui, elle est gratuite et sans ordonnance seulement pour les jeunes femmes mineures, et gratuite avec ordonnance pour les moins de 26 ans. Il nous fallait lutter contre leurs difficultés d’accès à la contraception d’urgence, car on sait que son efficacité est maximale dans les 24 heures qui suivent le rapport à risque de grossesse », rappelle François Braun pour justifier cette décision.

Jusqu’ici, la pilule du lendemain était disponible gratuitement et sans ordonnance uniquement pour les mineures, auprès des pharmacies, des infirmières scolaires ou dans les centres de dépistage ou de santé sexuelle, et pour les étudiantes majeures. Le coût en pharmacie pour les personnes majeures variait entre 3 et une vingtaine d’euros selon les médicaments, avec une possibilité de prise en charge partielle par la sécurité sociale sur présentation d’une prescription.

Le dépistage gratuit des IST élargi

Dans ce même entretien, François Braun a assuré que le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) sera également gratuit et sans ordonnance jusqu’à 26 ans. Ces deux mesures seront d’ailleurs inscrites dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2023, qui sera présenté en conseil des ministres le 26 septembre.

Concernant le dépistage des IST, seul celui du VIH était jusqu’ici gratuit. « Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre (la) reprise des infections », explique le ministre.

François Braun fait en effet le constat de « l’augmentation des infections sexuellement transmissibles, spécifiquement les chlamydias et le gonocoque » et estime que « tous les axes de prévention doivent être améliorés » car « la France est en retard par rapport aux autres pays européens. Seulement 2 % de notre budget est consacré à la prévention contre 4 % chez nos voisins ». Quant aux causes, « il est très compliqué » de les connaître, reconnaît-il, évoquant « un défaut de prévention, d’information ou un relâchement plus global ».

Par ailleurs, sur le sujet de la contraception, le ministre a également ouvert la porte à une réflexion autour de la contraception masculine, un sujet récemment discuté après la publication d’une tribune dans le journal Libération en août.

Avec cette une et cette tribune, la rédaction ainsi qu’une vingtaine de personnalités masculines, signaient un appel pour demander au ministre de la Santé François Braun, à la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome et aux parlementaires de la nouvelle législature d’instaurer « une véritable politique de la contraception masculine en France ».

« Je saisirai la Haute Autorité de santé pour disposer de recommandations des autorités scientifiques sur la contraception masculine », a-t-il simplement promis sur ce dernier sujet.

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