Pilule : la France ne suspend pas le Diane 35

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L'Agence française du médicament a choisi de ne pas suspendre la commercialisation du Diane 35, ce médicament du laboratoire Bayer contre l'acné utilisé comme contraceptif, révèle "Le Figaro". Cette décision, prise lors d'une réunion extraordinaire à Saint-Denis, lundi 28 janvier est justifiée par le fait que le Diane 35 bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché européenne.

La France ne pourrait donc décider seule d'un retrait du médicament, comme le rappelle l'expérience de l'antidiabétique Actos. En 2011, le ministre de la Santé Xavier Bertrand voulait le retrait de ce médicament du laboratoire Takeda mais l'Agence européenne du médicament avait rejeté la demande française.

Située à Londres, l'Agence européenne a de son côté affirmé lundi qu'elle allait procéder à un nouvel examen des pilules de 3e et 4e génération afin de déterminer s'il est nécessaire de restreindre l'usage de ces médicaments aux femmes qui ne peuvent pas prendre d'autres contraceptifs oraux combinés."

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait état sur ces 25 dernières années de quatre décès "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35".

La mise en cause de ce traitement anti-acné largement utilisé comme un contraceptif depuis vingt ans, pose une nouvelle fois la question des médicaments prescrits en dehors des indications autorisées, comme ce fut le cas pour le Mediator.



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