Vous prenez la pilule ? Attention à l'Ibuprofène

Une étude danoise établit un lien entre la prise d'ibuprofène et la contraception hormonale. Quels sont les risques ?

Les dossiers médicaux de deux millions de femmes ont été analysés pendant 21 ans (Getty Images)

La pilule reste le contraceptif le plus utilisé de France. Quand elle est bien utilisée, cette méthode de contraception s'avère fiable. Comment ça fonctionne ? "Les hormones qu’elles contiennent vont bloquer l’ovulation, réduire la mobilité des spermatozoïdes en épaississant les sécrétions du col de l’utérus et maintenir l’utérus dans un état où un ovule fécondé est incapable de s’installer", détaille l'Inserm.

Selon une récente étude menée par des scientifiques danois et relayée par The Sun, les femmes qui prennent la pilule devraient être prudentes sur leur prise de certains analgésiques. En effet, l'ibuprofène pourrait augmenter le risque de développer un caillot sanguin mortel. Les chercheurs soulignent que même si le risque s'avère faible, les femmes devaient en être informées lors de leur prise de médicaments.

La pilule combinée dans le viseur

Cette étude a été réalisée auprès de deux millions de femmes, les dossiers médicaux ont été analysés pendant 21 ans sur des patientes âgées de 15 à 49 ans. Quels résultats ? Le risque serait plus important pour celles qui prennent des pilules combinées. Il s'agit de celles qui sont composées d'un oestrogène et d'un progestatif. "Les femmes prenant la mini-pilule ou utilisant des implants et des stérilets étaient beaucoup moins susceptibles de subir cet événement", rapporte le site anglais. Les conclusions ont été publiées dans le British Medical Journal. D'après le Sun, "les femmes qui prennent des anti-inflammatoires pendant qu'elles prennent la pilule étaient 1,5 fois plus susceptibles d'avoir un caillot sanguin que celles qui n'utilisaient pas de contraception hormonale".

"Le nombre correspondant d'événements thromboemboliques extra-veineux pour 100 000 femmes au cours de la première semaine de traitement par AINS par rapport à la non-utilisation d'AINS était de 4 (3 à 5) chez les femmes n'utilisant pas de contraception hormonale, de 23 (19 à 27) chez les femmes utilisant une contraception hormonale élevée", détaillent les auteurs. Des médicaments sont-ils davantage concernés ? "Nous avons observé une association positive pour l'ibuprofène, le diclofénac et le naproxène, l'association la plus forte étant observée avec l'utilisation du diclofénac", soulignent les scientifiques. "Les femmes ayant besoin à la fois d'une contraception hormonale et d'une utilisation régulière d'anti-inflammatoires devraient être informées en conséquence", pointe l'auteur de l'étude, le Dr Amani Meaidi.

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