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Après s'être filmés en train de piétiner un blaireau mort, ils échappent à toute poursuite judiciaire

Le blaireau qui apparait sur les vidéos incriminées était apparemment préalablement décédé.

Si leurs agissements ne relèvent pas, au regard de la loi, d'un "acte de cruauté", les auteurs des vidéos devront tout de même payer chacun 135 euros d'amende... pour non-respect du couvre-feu.

Depuis dimanche 21 mars, plusieurs associations de défense des animaux ont signalé la présence sur les réseaux sociaux de vidéos montrant un groupe de jeunes en train de sauter à pieds joints et de lancer divers objets sur un blaireau, qu'ils venaient de retrouver mort, d'après l'une des personnes apparaissant dans ces vidéos.

Une vidéo tournée au cours d'une fête clandestine

Selon Le Dauphiné Libéré, il s'agit d'images "tournées au cours d’une soirée qui a regroupé une vingtaine de personnes, en dépit de la situation sanitaire, dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 mars", dans la commune de Saint-Didier-de-la-Tour (Isère).

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La gendarmerie locale a donc été contactée et a ouvert une enquête, retrouvant vite la plupart des participants de la fête clandestine. Comme l'explique Le Dauphiné Libéré, les différents témoignages recueillis confirment tous que "l’animal était bel et bien mort lorsque les participants à la soirée ont filmé leurs agissements", probablement après avoir été percuté par une voiture.

Un comportement "choquant", mais qui "ne peut pas faire l’objet de poursuites"

Or, toujours selon le quotidien régional, le fait que l'animal était déjà décédé au moment des faits implique que les auteurs de la vidéo ne pourront pas être poursuivis pour "actes de cruauté", car cette charge "ne peut être invoqué(e) que lorsque l’animal victime est vivant". En outre, le blaireau n'entre pas dans les catégories d'animaux (domestiques, captifs ou espèces protégées) bénéficiant d'un statut particulier aux yeux de la loi.

"Ce comportement est complètement choquant, répréhensible moralement. Mais d’un point de vue strictement juridique, ce comportement ne peut pas faire l’objet de poursuites", résume une source proche de l'enquête citée par Le Dauphiné Libéré. En définitive, la seule infraction retenue contre les participants à la fête qui ont pu être identifiés restera le non-respect du couvre-feu, qui vaudra donc une amende de 135 euros à chacun d'entre eux.

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