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Pierre Palmade: un homme entendu dans l'enquête sur le volet pédopornographique condamné dans un autre dossier

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Fabien F., 36 ans, a été condamné vendredi à 2 ans de prison dont un avec sursis probatoire, au tribunal judiciaire de Paris. Il était jugé pour détention, offre ou cession, acquisition de produits stupéfiants - blanchiment de trafic de stupéfiant et de fraude fiscale - et travail dissimulé, selon nos informations.

Il a été condamné pour l'ensemble de ces faits mais relaxé des faits de transport de stupéfiants. L'homme a également été entendu par la Brigade de protection des mineurs, dans le cadre de l’enquête ouverte pour pédopornographie contre Pierre Palmade.

Il avait été entendu en audition libre et avait fourni aux enquêteurs du matériel vidéo dans le cadre de cette enquête ouverte par le parquet de Paris. Il leur avait expliqué avoir racheté, il y a quelques mois, un téléphone portable à une personne de l'entourage de Pierre Palmade.

Des soirées entre janvier 2022 et janvier 2023

Le reste de la peine, douze mois donc, sera purgé à domicile dans le cadre d'une détention à domicile sous bracelet électronique. Dans le cadre de son sursis probatoire, il doit respecter différentes obligations sur une durée de deux ans: obligations de soins, de travail et de rembourser le trésor public à hauteur de 5000 euros. S'il ne respecte pas ces obligations, il risque donc une incarcération de douze mois, en l'occurrence la révocation de son sursis de un an.

La justice reprochait à Fabien F. d'avoir organisé des soirées à Paris entre janvier 2022 et janvier 2023 où l'on consommait de la drogue en grande quantité (3MMC, GBL, Ketamine), dans le cadre de soirées chemsex, avec une douzaine d’hommes dans un appartement parisien. Au-delà des infractions liées à la consommation de stupéfiants, la justice lui reprochait aussi de s’être enrichi dans le cadre de l'organisation de ces soirées, et de ne pas avoir déclaré ces activités au fisc. Le droit d’entrée de ces soirées était de 10 à 30 euros.

À la barre, parfois en larmes, l’homme a affirmé "ne jamais s’être enrichi avec ces soirées" mais avoir voulu se vider la tête après la crise sanitaire et l'isolement qu'il a vécu dans cette période. Il a demandé au président à ne pas retourner en prison et a reconnu souffrir d’addiction et souhaité se soigner pour cela.

Fabien F. avait déjà fait de la détention provisoire à la prison de la Santé pour ces faits, une semaine et demie au total. Une détention qui s’était très mal passée, a-t-il déclaré à la barre, "en raison de son homosexualité".

Enfin, Fabien F. et son avocate Maitre Andrea Ferrer ont expliqué le parcours de vie "difficile" de l’homme de 36 ans. Ce dernier n'a pas de nouvelles de sa mère depuis plusieurs mois, n’a pas connu son père et son beau-père violent était. Il a passé une enfance difficile de foyer en famille d’accueil.

L'enquête se poursuit

Dans le cadre de l'enquête ouverte contre Palmade, Fabien F avait pris contact avec différents médias, dont BFMTV, afin de transmettre des vidéos dans lesquelles on voyait Pierre Palmade regarder du contenu pedopornographique. Il avait aussi essayé de les vendre avant de les transmettre aux enquêteurs.

En échange de ce signalement, il avait demandé, via la Brigade de protection des mineurs, une certaine clémence à la justice lors de son jugement. Mais on ne sait pas pour autant si le juge en a tenu compte. L'homme avait expliqué être tombé par hasard sur ces vidéos en récupérant le téléphone portable d’une connaissance. Il assurait ne pas connaître Pierre Palmade.

Aucun contenu ou fichier pédopornographique n'a été retrouvé dans les appareils numériques (ordinateurs, tablettes...) saisis aux deux domiciles du comédien à Paris et Cély-en-Bière (Seine-et-Marne) lors des perquisitions les 19 et 20 février derniers. L'enquête, ouverte par le parquet de Paris pour "détention d'images pédopornographiques" et confiée à la Brigade de protection des mineurs (BPM), se poursuit toutefois.

Le parquet a désormais dix jours pour faire appel. Fabien F. et son avocate Maitre Andrea Ferrer ne feront pas appel de cette décision estimant être "satisfaits de la décision et avoir échappé au mandat de dépôt".

Article original publié sur BFMTV.com