Pièges, acide, incendie : il harcelait son ex compagne depuis des mois

Un homme condamné pour avoir essayé d'incendier l'immeuble de son ex

Un homme de 63 ans a été reconnu coupable d’avoir harcelé sa compagne pendant quatre mois et d’avoir essayé de mettre le feu à son immeuble.

Ce mercredi 5 mai, le tribunal judiciaire de Rouen, en Seine-Maritime, a condamné un homme de 63 ans à 15 mois d’emprisonnement dont dix mois assortis du sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins psychiatriques. Reconnu coupable de harcèlement sur son ex-compagne et de mise en danger de la vie d’autrui, le sexagénaire devra aussi indemniser les différentes victimes, des voisins, et ne pourra pas entrer en contact avec elles ni paraître dans la ville d’Elbeuf, où vit son ex-compagne, rapporte le site Actu.fr.

Victime principale de l’affaire, elle vivait un véritable enfer depuis quatre mois. Incapable de supporter leur séparation, le condamné la harcelait quotidiennement. En plus de milliers d’appels et de messages retrouvés dans son téléphone par les policiers chargés de l’enquête, il aurait régulièrement placé des clous et des allumettes dans la serrure de sa victime et de l’acide dans le réservoir de sa voiture. Il était en train de mettre le feu à la cave de son immeuble lorsque les forces de police l’ont interpellé le 2 avril dernier.

Des victimes collatérales

Si cette condamnation est un soulagement pour l’ex-compagne du harceleur, le médecin qui l’a examinée relève qu’elle souffre toutefois d'un syndrome d’épuisement et d’idéations suicidaires. Mais le terrible harcèlement dont elle faisait l’objet a également fait d’autres victimes indirectes. Ses voisins, eux aussi excédés par les actions de l’homme, sont à l’origine de l’alerte incendie ayant conduit à son arrestation. Deux d’entre eux ont été emmenés par les pompiers après avoir été incommodés par les fumées. Ce sont d’ailleurs eux, accompagnés d’amis de la victime, qui ont bloqué le condamné lorsqu’il a tenté de s’enfuir, perdant un couteau et des allumettes dans sa course.

Particulièrement agité en cellule et au tribunal, le harceleur a nié tous les faits, considérant son comportement comme absolument normal et reconnaissant être très amoureux de son ex-compagne. Il a désormais la possibilité de faire appel de la décision de justice dont il a fait l’objet.

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