Le « Picasso des églises » accusé de pédocriminalité : ses vitraux retirés dans le Rhône

Un petit pas pour l’Église, un grand pas pour les victimes. À Charly, dans le Rhône, la paroisse, soutenue par le diocèse de Lyon, a entamé un vaste chantier pour faire retirer les onze vitraux réalisés par le père Louis Ribes, autrefois surnommé le « Picasso des églises » et désormais accusé de pédocriminalité, comme l’explique France Bleu.

« Cela me fait un bien fou parce qu’il y a maintenant cette colombe avec les ailes ouvertes et toutes ces couleurs. Finalement, je me dis que cette colombe nous protège un peu », a commenté, soulagée, Annick Moulin, co-fondatrice du collectif des victimes de Louis Ribes, auprès de nos confrères, faisant référence à l’œuvre installée en lieu et place de celle du père Ribes.

Au moins 50 victimes

Originaire de la Loire, ce prêtre mort en 1994 est soupçonné d’avoir commis des abus sexuels sur au moins 50 enfants dans les années 1970 et 1980, dans son département d’origine, mais aussi dans le Rhône et en Isère. Pire, il se serait inspiré de ces actes pour créer certains de ses vitraux. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, ses victimes se battent pour les faire retirer. Et la dépose est déjà prévue dans plusieurs villes du Rhône.

En revanche, il n’est, pour l’heure, pas question de les détruire, comme l’a expliqué Laurence Robert, déléguée générale du diocèse, invoquant « le droit moral attaché à une œuvre artistique ». Le diocèse de Lyon tente toutefois de se rapprocher des ayants droit de Louis Ribes pour parvenir à un accord. En a...


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