Piétons fauchés dans les Vosges : deux des personnes poursuivies étaient connues pour trafic de stupéfiants

Un garçon de 17 ans, originaire de la Meuse, est mort sur les lieux, tandis qu’une autre victime, âgée de 19 ans, se trouve toujours entre la vie et la mort.

Deux des personnes poursuivies dans l’affaire des piétons fauchés dans les Vosges sont connues pour trafic de stupéfiants
Deux des personnes poursuivies dans l’affaire des piétons fauchés dans les Vosges sont connues pour trafic de stupéfiants

JUSTICE - Deux des trois personnes poursuivies pour assassinat après un incident qui a fait un mort à la sortie d’une discothèque dans les Vosges étaient connues pour des affaires de stupéfiants, a indiqué lundi 28 août le parquet.

Au total, neuf personnes ont été blessées aux petites heures de dimanche lorsqu’une voiture a foncé sur deux groupes de piétons à 200 mètres de distance dans la ville de Charmes.

Un garçon de 17 ans, originaire de la Meuse, est mort sur les lieux, tandis qu’une autre victime, âgée de 19 ans, se trouve toujours entre la vie et la mort, a déclaré devant la presse le procureur de la République d’Épinal, Frédéric Nahon.

Alcool et produits stupéfiants

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat. Les trois suspects, âgés de 21, 22 et 25 ans et originaires du département, seront présentés mardi à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen. Deux d’entre eux étaient « connus de la justice pour des faits liés aux stupéfiants », selon le procureur.

« Nombreux sont les témoignages recueillis par les enquêteurs qui confirment que le véhicule a foncé délibérément sur les groupes de personnes à vive allure alors qu’elles se trouvaient sur le trottoir », a observé Frédéric Nahon. La « même détermination » a été observée s’agissant des deux groupes.

Les analyses « ont révélé la présence d’alcool, soit environ un gramme par litre de sang », a confirmé le parquet, qui a également fait état de « traces de produits stupéfiants pour deux d’entre eux. »

Une insécurité liée à la présence de la boîte de nuit

Lors des auditions, « la personne identifiée comme le conducteur (...) a choisi de garder le silence », a déclaré Frédéric Nahon. Les deux autres ont « confirmé leur présence au moment des faits, l’un indiquant toutefois ne pas être monté dans le véhicule ».

Dans un entretien au quotidien Vosges Matin, le maire de la commune de 4.600 habitants, Patrick Bœuf, s’est dit « désarmé » face à l’insécurité et aux incivilités liées à l’existence de la discothèque Discopolis, qui selon le journal accueillait encore 1.800 personnes dans la nuit de samedi à dimanche.

Le maire se prononce pour une fermeture de l’établissement pendant six mois afin de faire le point avec ses propriétaires et les pouvoirs publics. De son côté, la boîte de nuit a promis sur sa page Facebook de reverser sa recette de samedi prochain aux familles des victimes.

VIDÉO - Vosges : une enquête a été ouverte pour assassinat et tentative d'assassinat après qu'une voiture a percuté plusieurs personnes ce dimanche