Phénomène : connaissez-vous les « conférences de l’échec » ?

« Un fiasco ! » C’est ainsi que Pauline Laigneau, 31 ans, l’heureuse fondatrice de Gemmyo, un site de joaillerie qui cartonne – 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014 –, résume son parcours : « Mes études ? J’ai raté l’Ena à cause d’un 2/20 à l’oral, quelle humiliation, la honte ! Ma première boîte ? Une cata, le produit était nul, l’équipe démobilisée, on a cumulé les erreurs… » Pour le consultant Olivier Hascoat, la quarantaine, diplômé d’HEC et de Harvard, même constat sans appel : « Mon expérience en tant que DG de MySpace fut un ratage total que je revendique comme tel sur mon CV. » Masos, Pauline et Olivier ? Pas du tout. Ils sont des modèles – limite des gourous – d’un nouveau genre, ayant compris qu’échouer peut finalement… aider à réussir. Ils ont participé aux FailCon (1), les conférences de l’échec (à Paris, la première a été lancée l’an dernier), et en sont sortis… galvanisés ! A les entendre, leur échec a servi de « déclencheur », de « déclic introspectif » et a été « la meilleure chose » qui leur fût arrivée dans la vie.

Beyoncé et Zlatan aussi

La FailCon – contraction de “failure” et de “conference”, en anglais – est donc le nouveau lieu où l’on partage non pas ses exploits, mais ses chutes et ses faillites. L’échec ne se cache plus, il s’expose devant des centaines de personnes, à grand renfort de détails, un peu partout en France et en Europe. Une épreuve pour l’ego, une sorte d’anti-TED. La première FailCon est née aux Etats-Unis, à San Francisco, en 2009, sous la houlette d’une femme, Cassandra Phillipps, dite Cass : « J’en avais assez du triomphalisme ambiant et excluant de la Silicon Valley, et je souhaitais faire parler ceux qui avaient moins de chance, ceux qui galéraient. » Résultat ? Un succès ! Plus de 400 personnes pour la première édition. « Ensuite, nous avons refusé du monde pour garder un côté plus intimiste », confie-t-elle. « Aux Etats-Unis, c’est devenu un sport national de célébrer ses “fails”, constate Capucine Graby, (...)

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