Photos de victimes d'attentats : ce que dit la loi française

Des policiers armés devant les chambres du Parlement dans le centre de Londres, le 22 mars 2017.

L'agence Reuters a publié mercredi le cliché sanglant d'une victime de l'attaque de Londres. En France, les médias sont plus frileux- surtout, ils s'exposent à des poursuites en cas de diffusion d'images sur lesquelles les blessés sont identifiables et n'ont pas donné leur accord.

Il est environ 14h30, mercredi à Londres, quand un homme au volant d’une voiture fonce dans la foule sur le pont de Westminster, qui enjambe la Tamise, renversant plusieurs passants puis poignardant un policier en faction. L’attaque, revendiqué jeudi par l’Etat islamique, et qui a fait trois morts - en plus de l’assaillant - et une trentaine de blessés, selon le bilan de la police, n’est pas encore terminée que déjà des photos des victimes circulent. L’une d’elle, publiée sur le fil Reuters auquel sont abonnés dont de nombreux médias et relayée sur les comptes de l’agence sur les réseaux sociaux, est particulièrement glaçante. On y voit un corps vêtu de noir, déchaussé, à demi caché par la roue d’un bus. «Veuillez faire preuve de bon sens et de retenue et ne pas diffuser des photos et des vidéos de ceux qui ont été blessés pendant l’incident à #Westminster», a ensuite mis en garde la police londonienne. La photo incriminée sera finalement retirée, mais d’autres photos de blessés figurent toujours sur le compte Twitter de Reuters, et dans un diaporama en ligne, malgré l’indignation des internautes, accusant l’agence de manquer de «respect» et de porter atteinte à la «dignité» des victimes et de leurs proches.

En France, la question de la publication ou non de photos de cadavres ou de blessés a fait l’objet de débats similaires au lendemain des attentats de janvier et décembre 2015, et de Nice en juillet dernier. Après la tuerie de Charlie Hebdo, Le Point avait choisi d’afficher sur sa couverture la photo de l’exécution du policier Ahmed Merabet par les frères Kouachi, une «atteinte à la mémoire» de la victime, selon le ministre de l’Intérieur de l’époque Bernard (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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