La photo de Macron chemise ouverte agite la presse britannique

La photo de Macron chemise ouverte agite la presse britannique (Capture The Times) (Photo: Capture The Times)
La photo de Macron chemise ouverte agite la presse britannique (Capture The Times) (Photo: Capture The Times)

La photo de Macron chemise ouverte agite la presse britannique (Capture The Times) (Photo: Capture The Times)

POLITIQUE - Emmanuel Macron tente-t-il d’user de son corps pour grappiller des voix pour la présidentielle? C’est la question qu’on pourrait se poser alors qu’une photo de lui, chemise partiellement ouverte, fait particulièrement parler d’elle au Royaume-Uni depuis deux jours.

C’est la photographe du président-candidat, Soazig de la Moissonnière, qui a posté sur Instagram une série de clichés pris dans les coulisses de son meeting à Marseille, samedi 16 avril.

Sur l’un d’entre eux on peut voir Emmanuel Macron assis nonchalamment sur un canapé, sourire canaille aux lèvres et chemise blanche déboutonnée sur quatre boutons, laissant apparaître une toison bien fournie de poils sombres. Une posture que l’on n’a pas franchement eu l’habitude de voir en cinq ans chez le président sortant.

“J’ai validé sans doute la série... Celle-là est passée un peu vite, mais si des fans de Demis Roussos nous écoutent, ça peut peut-être avoir de l’impact”, a répondu dans un trait d’humour le candidat, interpellé lundi soir par le chroniqueur de France 5 Bertrand Chameroy. “Et on peut peut-être avoir ce que les sociologues appellent le ‘marginal sécant’ de Demis Roussos et de Jean-Luc Mélenchon, c’est peut-être un gros réservoir de voix...”

Macron “utilise son corps comme une arme”

Outre-Manche, cette photo n’a pas tardé à faire couler de l’encre, plusieurs grands médias s’emparant de l’image du président français exhibant fièrement ses poils au monde.

“Il n’y a qu’en France qu’un homme tenterait d’utiliser son corps comme une arme (pas si) secrète dans une campagne présidentielle”, écrit la journaliste Samatha Briks pour le DailyMail. “Ai-je zoomé sur l’image? Mon Dieu! Je plaide coupable”, avoue-t-elle, estimant qu’ici, Emmanuel Macron a joué un coup de maître.

“Il a besoin du vote des femmes, et la simple vérité est que les Françaises adorent une poitrine velue -et secrètement beaucoup de femmes britanniques aussi. Elles ne le trouvent pas seulement masculin et sexy, elles le trouvent sûr et rassurant, tout ce que vous attendez d’un leader”, explique-t-elle. À ceci près que ce que les Françaises attendent surtout, c’est un leader compétent.

Quoi qu’il en soit, la tactique de séduction semble marcher, puisque la journaliste conclut fièrement: “J’ai la nationalité française et je voterai ce week-end. Je mentirais si je disais que ces images de notre président ne seront pas au premier plan de mon esprit”.

“Le retour de la toison”

Et le DailyMail n’est pas le seul média à faire la part belle au torse du président. “Le retour de la toison: la poitrine velue de Macron pourrait-elle lancer une nouvelle mode?”, s’interroge The Guardian qui voit en Emmanuel Macron le digne successeur de Sean Connery et Burt Reynolds qui ont démocratisé cette tendance dans les années 60 et 70.

Pour l’auteur de cet article, ce cliché est la preuve du retour du “he-vage”, le décolleté masculin. “Je suppose que quelqu’un dans l’équipe Macron -peut-être Emmanuel lui-même, peut-être Brigitte- a décidé que le manscaping (le fait de se raser les poils, pubiens ou dorsaux, par exemple, pour se conformer à un diktat) était dépassé, plus de rigueur”, écrit le journaliste du Guardian.

“De plus, les Français ont toujours eu une attitude plus saine et plus naturelle à l’égard des poils corporels – et certains utilisateurs de Twitter ont même qualifié les nouvelles images de ‘piège à soif’”, poursuit-il, évoquant lui aussi l’idée du coup de com’ en plein entre-deux-tours.

Capture The Telegraph (Photo: Capture The Telegraph)
Capture The Telegraph (Photo: Capture The Telegraph)

Capture The Telegraph (Photo: Capture The Telegraph)

“Que recherchez-vous chez un politicien? Honnêteté? Intégrité? Ou un tapis épais de poils sur le torse digne d’une pub Pantene”, interroge également le Times, qui souligne le nombre de boutons défaits de la chemise du candidat.

“Oui, quatre boutons, ce n’était pas une touffe d’excuse ou une ombre subtile: c’était un plastron plein de poils noirs”, insiste-t-il alors que le Telegraph se demande tout simplement si cette “stratégie” est “acceptable”.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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