Phillip Witcomb : "Je suis le fils de Pablo Escobar"

De l’ancien baron de Medellin, il n’aurait pas que la moustache. Pendant trente ans, ce citoyen britannique, artiste peintre aux Baléares, s’est tu. Entre millions de dollars, tentatives d’enlèvement et trafic de drogue, son récit a tout d’un film d’action hollywoodien. Est-il un as de la fiction, comme le prétendent certains, ou le rescapé d’une incroyable histoire entre Londres, Washington et Bogota ? Nous l’avons rencontré dans son refuge de Majorque.

Il a attendu d’avoir 55 ans pour se présenter comme Roberto Sendoya Escobar. Un nom qui claque sur la couverture de son livre, « Fils d’Escobar : le premier-né ». Car, selon son passeport, il reste Phillip Witcomb, enfant adopté à quelques mois en Colombie. Et peu lui importe si, en écho au succès de son livre, trois témoins qui se disent des « amis d’enfance » et un ancien collègue (anonyme) de son père adoptif remettent en question l’authenticité de son récit, soulignant notamment des contradictions entre les dates.

Lire aussi : Dans les archives de Match: 1993. Pablo Escobar: comment ils l’ont eu

Conscient de ne pas faire l’unanimité mais regonflé par ses lecteurs, Phillip Witcomb renvoie ceux qui trouvent son histoire un peu trop belle à la lecture de l’ouvrage et aux documents qui y figurent. « Libre à ceux qui ont lu mon récit de l’aimer ou non. Et par ailleurs, pour être très clair, une partie de mes royalties sera versée à des associations caritatives qui viennent en aide aux enfants. Alors plus le livre se vendra, plus ces gamins dans le besoin recevront des fonds. »

Lire aussi : J'ai épousé un monstre: Vingt ans dans l'ombre de Pablo Escobar

Comme chaque matin, sombrero à large bord vissé sur le crâne, il longe la côte en direction de son café de plage dans la petite crique aux eaux turquoise et transparentes. Avant, quinze minutes lui suffisaient. Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’il doive s’arrêter, reconnu par des promeneurs étonnés de croiser sur leur chemin celui qu’ils ont vu à la télévision ou à la une de « Celebrity », le magazine people et art de vivre des Baléares. En révélant ce qu’il présente comme le secret de ses origines, Phillip Witcomb a tout dynamité : envolée la douce routine de l’artiste(...)

Lire la suite sur Paris Match

Ce contenu pourrait également vous intéresser :