Philippe Poutou : avec l'usine Ford de Blanquefort, "Bruno Le Maire et l'Etat ont lâché prise"

Avant la décision, Philippe Poutou n'était "pas vraiment optimiste". Mardi matin, la justice a une nouvelle fois douché les espoirs de la CGT et de l'ex-candidat à l'élection présidentielle, ouvrier à l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) que le constructeur automobile entend fermer. Le syndicat demandait à la justice civile de reconnaître que la fermeture du site n'était pas motivée par des impératifs économiques. Mais la cour d'appel de Bordeaux a donné raison à la chambre civile du tribunal de grande instance de Bordeaux (TGI) qui, en première instance le 2 juillet, s'était déclarée incompétente pour juger de la validité du motif économique avancé par Ford pour fermer l'usine.

"Nous sommes satisfaits de la décision de la cour mardi qui est exactement conforme à ce que nous avions plaidé depuis le début", a déclaré à l'AFP un porte-parole du constructeur automobile. Le plan de sauvegarde touchant 872 salariés devrait donc bien être enclenché et les lettres de licenciement, bien envoyées au 1er octobre.

Bruno Le Maire s'était placé en première ligne dans ce dossier

Pour Philippe Poutou, contacté par le JDD, "le motif d'incompétence avancé en juillet démontre un dessaisissement des autorités administratives dans ce dossier". "Mais s'il le voulait, l'Etat français pourrait faire plier Ford car il a les moyens législatifs pour le faire, assure-t-il. Il y a des lois et des réglementations qui protègent les ouvriers."

Pour le porte-parole de NPA, la "lutte" se joue davantage sur l...


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