Philippe Lacheau, le roi du box-office, revient avec une comédie déjantée, "Super-Héros Malgré Lui"

Élodie Fontan, Philippe Lacheau, Tarek Boudali et Julien Arruti dans
Élodie Fontan, Philippe Lacheau, Tarek Boudali et Julien Arruti dans

Après avoir conquis les fans de mangas avec Nicky Larson, Philippe Lacheau séduira-t-il les amateurs de comics avec Super-héros malgré lui, pastiche déjanté des productions Marvel et DC? L'acteur-réalisateur, roi du box-office avec ses comédies potaches Babysitting et Alibi.com, a toutes ses chances.

Philippe Lacheau campe Cédric, comédien au chômage. Un jour, il décroche le rôle de sa vie, celui du super-héros Badman. Victime d'un accident de la route qui lui fait perdre la mémoire, Cédric se réveille persuadé d'être Badman et tente d'arrêter un dangereux criminel. Mais il n'a rien d'un héros...

Avec Super-héros malgré lui, Philippe Lacheau propose une histoire plus aboutie que ses précédents succès et un twist final digne de M. Night Shyamalan (Sixième Sens). Les fans sont en joie: présenté en avant-première depuis plusieurs semaines, le film fait salle comble à chaque projection. Dimanche, il occupait d'ailleurs la cinquième place du box-office rien qu'avec ses avants-premières, selon le site Comscore.

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Inspiré de "Jason Bourne"

L'idée de Super-héros malgré lui remonte au début des années 2000. "Tout est parti du concept d'un concept, la perte de mémoire, en voyant La Mémoire dans la peau", raconte Philippe Lacheau à BFMTV. "En découvrant le scénario, j'ai trouvé l'idée hyper originale", ajoute Elodie Fontan. "Tout était réuni pour faire une bonne comédie."

Lacheau, qui a décroché son premier rôle à 30 ans dans L'Arnacœur, avant de rencontrer le succès quatre ans plus tard avec Babysitting, dit s'être beaucoup inspiré de son parcours personnel. Le personnage de Super-héros malgré lui, comme celui de Babysitting, est un rêveur, qui croit en sa bonne étoile.

"Le rôle me ressemble pas mal", acquiesce-t-il. "Je n'ai pas percé tout de suite. J'ai eu des grands moments de doute, où rien ne fonctionnait."

Chantal Ladesou, leur mascotte

Super-héros malgré lui réunit tous les ingrédients qui ont fait le succès de la "Bande à Fifi". On retrouve ses comédiens fétiches (Julien Arruti, Tarek Boudali, Elodie Fontan), ainsi que Chantal Ladesou dans un rôle bref mais haut en couleur. L'actrice, qui apparaît dans chaque production de la bande, est leur mascotte:

"A chaque fois qu'elle ouvre la bouche, elle me fait rire", confie Elodie Fontan. "C'est une chance de l'avoir avec nous. Elle a une vraie signature en comédie. On l'avait vu dès Alibi.com. Dès qu'elle apparaît à l'écran, les gens sont morts de rire. Elle met tout le monde d'accord."

Mené tambour battant, Super-héros malgré lui repose sur un humour burlesque et potache inspiré de la comédie américaine des années 1990. Abeilles lubriques, aigle kidnappeur... Lacheau confesse aussi un penchant pour les gags impliquant des animaux "mettant la misère aux personnages".

"J'ai grandi avec Mary à tout prix", raconte le réalisateur. "Le chien à qui il arrive tant de misères me faisait hurler de rire. C'est peut-être ça qui m'a inspiré." Julien Arruti, qui a co-écrit avec lui le film, a une autre explication: "Ce sont des comédies écologiques. Donc on fait participer les animaux. C'est notre petit engagement politique."

Philippe Katerine coupé au montage

Philippe Lacheau aime les films courts, sans temps mort. "On a la hantise que les gens s'ennuient et que le film ne soit pas rythmé. On essaye de faire un petit effet de crescendo. Plus le film avance, plus ça monte en puissance au niveau des gags. On essaye parfois de garder nos meilleures cartouches pour la fin."

"On écrit ce qui nous fait rire et ce qui nous inspire", ajoute encore le réalisateur. "C'est vrai qu'on est surtout inspirés par les gags visuels. Parfois, on préférerait avoir de très bonnes vannes dans les dialogues, parce que ça coûte beaucoup moins cher, mais on n'y peut rien!"

Philippe Lacheau consacre de longs mois au montage de ses films, pour en peaufiner le rythme. "A chaque fois, on coupe énormément de choses. Tout ce qui marche moyen ou pas trop, on l'enlève. On ne se prend pas la tête. On trouve ça bien, les comédies courtes. Le Dîner de cons, qui est un chef d'œuvre, fait 1h19!"

Ce processus se révèle souvent long. "On montre beaucoup le film. D'abord aux amis, puis on va en province faire des projos-tests avec les gens qui votent. On sollicite vachement le public. Parfois, ça fait faire des changements majeurs. J'ai coupé mon père de Super-héros malgré lui. Il faisait une apparition, mais ça ralentissait le rythme."

Philippe Katerine a aussi disparu au montage. "C'était un problème de scénario", précise Julien Arruti. "On s'en est rendu compte une fois le film tourné. Il a fait une super performance en maire de Paris complètement décalé, presque féerique, mais ça ne fonctionnait pas dans le film. On a eu beaucoup de regrets et de remords."

Bientôt la suite d'"Alibi.com" et de "30 jours max"

La "Bande à Fifi" n'a pas le temps d'avoir des regrets. La troupe planche déjà sur la suite. Elle tourne Alibi.com 2 à partir de mai. "Il faut s'attendre à quelque chose de plus fou. Ils ont fermé la société. Il va se passer quelque chose qui va les obliger à la réouvrir une dernière fois", promet Lacheau. Didier Bourdon et Nathalie Baye rempilent.

En septembre, les complices se retrouveront pour 3 Jours Max, la suite de 30 Jours Max. Ils rêvent aussi de poursuivre les aventures de Babysitting, mais Lacheau n'a pas encore trouvé le concept. "Ce n'est pas qu'on ne veut pas le faire, mais on n'a pas trouvé la bonne idée, contrairement à Alibi.com. On pense avoir trouvé une idée cool."

Article original publié sur BFMTV.com