Philippe Labro – Trump : « le grand film américain »
L'image fera date. Inculpé de 34 chefs d'accusation, Donald Trump a comparu mardi 4 avril au tribunal pénal de Manhattan, où il a plaidé non coupable des charges retenues à son encontre. L'ancien président américain est accusé d'avoir « orchestré » une série de paiements pour étouffer trois affaires embarrassantes avant l'élection présidentielle de 2016.
Il est arrivé « les yeux un peu injectés, les lèvres pincées, le visage creusé et la perruque désordonnée », débute Philippe Labro. Son visage transmettait « une sorte de stupéfaction muette, poursuit-il. La vanité blessée. Sans doute le désir violent de revanche et de vengeance. »
De cette séquence historique, le journaliste tire quatre conclusions. D'abord, le procureur du comté de New York, Alvin Bragg, a posé les bases : « La règle de la loi s'applique à tous. » Ensuite, Philippe Labro estime qu'« un tabou a été levé ». En effet, même si le procès sera long, « le geste a eu lieu : il y a un précédent ». Dès lors, « ce précédent peut donner des idées pour d'autres initiatives d'autres instances judiciaires dans le pays » – en ce qui concerne notamment les documents emportés à Mar-a-Lago (Floride), son soutien « scandaleux » à l'invasion du Capitole ou encore « celle de ses interférences en Géorgie pour faire transformer un vote complètement légal ».
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