Philippe Katerine : « Il y a beaucoup trop de musique dans les films »

Philippe Katerine campe son propre rôle et compose la musique de  Ma vie, ma gueule, de Sophie Fillières, projeté à la Quinzaine des cinéastes.  - Credit:DR
Philippe Katerine campe son propre rôle et compose la musique de Ma vie, ma gueule, de Sophie Fillières, projeté à la Quinzaine des cinéastes. - Credit:DR

Barbe grisonnante et chemise à rayures colorées, Philippe Katerine débarque dans le lobby de l'hôtel avec une casquette beige de la marque lancée par les rappeurs Bigflo et Oli. « Ils me l'ont offerte sur le tournage d'Astérix de Guillaume Canet », explique le chanteur, invité par la Sacem au Festival de Cannes, où il est venu présenter le film Ma vie, ma gueule de Sophie Fillières. Il y joue et y pousse la chansonnette.

Son histoire avec le cinéma débute à l'âge de 18 ans. « Avant, je picorais les films. Et puis j'ai découvert la Nouvelle Vague. Cela me plaisait car c'était léger et frais », confie-t-il au Point. À l'époque, les films de Godard, conçus de manière artisanale, lui donnent confiance pour enregistrer ses musiques et chansons dans sa maison de Vendée. Un jour, son ami critique de cinéma Thierry Jousse lui propose d'interpréter son propre rôle dans le film Nom de code : Sacha. Philippe Katerine devient « acteur de cinéma ». Une expression presque trop pompeuse pour le troubadour en chemise à fleurs qui danse nu sur la plage en mangeant une banane.

Le comédien est un touriste qui change d’hôtel et de camping tous les jours.

Pour le maître nageur de la comédie Le Grand Bain, jouer s'apparente plus à un voyage de vacances durant lequel il en profite pour ne plus être Philippe. « Un film est le lieu idéal pour être un touriste. On est en lieu étranger, on doit s'adapter comme un touriste qui change d'hôtel ou de camping tous les jours. C'est un plaisi [...] Lire la suite