Philippe Grangeon L’homme qui murmure à l’oreille droite de la gauche

Compagnon de route de longue date de la gauche réformiste, l’ancien proche de Dominique Strauss-Kahn et François Hollande, discret mais influent, accompagne désormais Emmanuel Macron.

Ce soir du 21 novembre, journalistes et cameramen piétinent devant l’Elysée dans l’attente d’un remaniement qui ne vient pas, ignorants de ce qui se joue au même instant dans l’enceinte du Palais. La cérémonie de remise de Légion d’honneur ne figure pas à l’agenda officiel du chef de l’Etat. Question de cohérence, un peu. D’ordinaire, Emmanuel Macron déteste cet exercice convenu, et inutilement chronophage. Deux semaines plus tôt, il avait d’ailleurs fait savoir que la République serait à l’avenir plus avare de ses distinctions. Ce soir-là pourtant, c’est en confiance que le Président rejoint dans la salle des fêtes la guest-star du jour, son «ami vrai» Philippe Grangeon, directeur de la communication du groupe de conseil en numérique Capgemini, qui fut son conseiller de l’ombre durant la campagne. Une réunion qu’on pourrait qualifier de famille tant la deuxième gauche réformiste est bien représentée parmi la quarantaine d’invités. Il y a là Nicole Notat, ex-patronne de la CFDT, l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, d’anciens proches collaborateurs des ministres socialistes Paul Quilès et Dominique Strauss-Kahn. Mais aussi les principaux lieutenants de Macron, et autant de transfuges du PS, aujourd’hui aux manettes du pouvoir : Gérard Collomb, Christophe Castaner, Richard Ferrand, Benjamin Griveaux, etc.

Devant cette assistance choisie, Macron consacre le rôle de boussole de Grangeon dans sa tumultueuse conquête du pouvoir. Jusqu’à fendre l’armure comme rarement : «Quand je doutais - fugacement - je guettais quelques regards, quelque approbation. Au-delà de la possibilité de réussir, est-ce qu’il était bon de le faire ou pas ? Il fallait que quelques jugements s’exercent et celui de Philippe en faisait partie.» A ses côtés, le conseiller au teint diaphane qui le domine d’une tête (...)

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