« Sans Mélenchon, la gauche française serait au niveau de la gauche italienne »

Philippe Brun, député socialiste de la 4e circonscription de l'Eure.   - Credit:
Philippe Brun, député socialiste de la 4e circonscription de l'Eure. - Credit:

Deux faits honorent Philippe Brun. Le jeune député socialiste peut se targuer d'avoir empêché le RN de faire carton plein dans l'Eure – toutes les autres circonscriptions ayant basculé dans l'escarcelle du parti de Marine Le Pen. « C'est un honneur mais aussi un avertissement », prévient-il. En s'emparant de la question sociale, le RN est en train d'« absorber » la gauche, estime-t-il. Aussi invite-t-il ses camarades de la Nupes à ne pas avoir de tabou : il faut parler d'insécurité culturelle, d'immigration, d'identité sociale.

Le deuxième fait relève de l'ordre du symbolique. Son bureau, situé dans l'aile du Palais Bourbon historiquement réservée aux députés socialistes, était occupé par François Mitterrand lorsque l'ex-président socialiste siégeait encore sur les bancs de l'Assemblée. Près de cinquante ans après l'adoption du « Programme commun », Philippe Brun estime que, malgré quelques divergences de fond, ce qui réunit les signataires de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) est plus puissant que ce qui les oppose. Pour contrer la percée du RN, il faut, estime-t-il, que la gauche rende vivante « la promesse jaurésienne d'aller à l'idéal et de comprendre le réel ».

Le Point : Le jour de la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv, la députée Insoumise Mathilde Panot a suscité l'indignation de la majorité et d'une partie des élus socialistes en accusant le président de la République d'avoir « rend[u] honneur à Pétain et [à] 89 députés R [...] Lire la suite