La pénurie de tests de dépistage de la trisomie 21 risque de pénaliser les femmes enceintes

L’annonce d’un manque d’approvisionnement des pharmacies concernant les tests de dépistage de la trisomie 21 durant la grossesse intervient dans un contexte où des pénuries frappent de plus en plus de médicaments, en France comme à l’international.
Oscar Wong / Getty Images

SANTÉ - C’est une nouvelle pénurie qui va pénaliser les femmes. Des tests médicaux, utilisés pour dépister la trisomie 21 chez la femme enceinte, subissent actuellement des difficultés d’approvisionnement, a prévenu mercredi 13 septembre l’ANSM, l’Agence du médicament, assurant faire son possible pour réduire un « impact potentiel ».

« Ces dispositifs subissent actuellement une tension d’approvisionnement mondiale en raison d’une rupture d’approvisionnement d’un de leurs composants », a annoncé l’Agence nationale de sécurité du médicament dans un communiqué.

Il s’agit de tests commercialisés par le groupe finlandais PerkinElmer et qui visent à dépister les risques de trisomie 21 chez le fœtus lors du premier et du deuxième trimestre de grossesse. Cette annonce intervient dans un contexte où des pénuries frappent de plus en plus de médicaments, en France comme à l’international.

Un « retour à la normale » en 2024

Selon l’ANSM, PerkinElmer a assuré que ces difficultés d’approvisionnement n’auraient pas de conséquence concrète, le groupe se disant en mesure de « couvrir les besoins mondiaux » jusqu’à un « retour à la normale » prévu en 2024. Néanmoins, l’agence du médicament explique être à la recherche « d’alternatives » pour garantir l’accès au dépistage, l’un des plus courants chez la femme enceinte.

« Nous suivons ensemble au plus près l’évolution de la situation afin d’en réduire l’impact potentiel », dit l’ANSM, qui ne précise pas quelle proportion ces dispositifs représentent dans le cadre du dépistage de la trisomie 21 en France. « Nous nous sommes rapprochés du ministère de la Santé et de la Prévention et de l’Agence de Biomédecine, afin de partager l’information et les pistes de solutions », ajoute-t-elle.

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