Le phénomène "Miraculous" débarque au cinéma: "On a l'intention de faire plusieurs longs-métrages"

Ladybug et Chat Noir débarquent au cinéma. La série d'animation pour enfants Miraculous, blockbuster international du genre, regardé dans plus de 150 pays, se décline en comédie musicale animée. Pour son réalisateur Jérémy Zag, également producteur de la série, le film est la porte d'entrée idéale pour faire découvrir à un nouveau public cet univers entre Spider-Man et Sailor Moon.

Cette superproduction française - avec un budget de plus de 80 millions d'euros - sort en salles le 5 juillet en France, puis à partir du 28 juillet sur Netflix dans le reste du monde. Pour Jérémy Zag, Miraculous - Le Film propose un complément à la série, dont la cinquième saison vient d'être diffusée: "En série, on est limité sur l'action, les messages, l'humour. Alors que dans le film, on peut tout faire!"

Pour faciliter l'entrée dans cet univers de super-héros parisiens, le film a pris le parti de retracer la première rencontre entre Marinette, alias Ladybug, et Adrien, dit Chat Noir. Collégiens le jour et super-héros la nuit, ils combattent ensemble les forces du mal sans connaître leur véritable identité et en ignorant qu'ils sont chacun amoureux l'un de l'autre. Jérémy Zag raconte à BFMTV les coulisses de cette aventure inédite.

Comment est né le film?

J'ai toujours adoré les films de Disney et les films de super-héros. Je rêvais de mélanger les deux univers en mettant en avant une fille super-héros. Un long-métrage d'animation de 1h30 est aussi le meilleur format pour réunir la famille. Ceux qui connaissent la série vont inviter à découvrir ceux qui ne la connaissent. Et ceux qui ne connaissent pas du tout, en 1h30, ils seront familiers de l'univers.

L'histoire est un peu différente de la série...

C'est un univers de super-héros donc on raconte surtout les origines de Ladybug et de Chat Noir, comment ils se sont rencontrés. On raconte différemment selon les formats, par rapport au timing qu'on a à l'écran. Là où c'était très délicat avec le long-métrage d'animation Miraculous, c'est qu'il fallait créer un nouveau genre: le film de super-héros musical. Ca n'avait jamais été fait auparavant.

Comment s'est déroulée l'écriture?

J'ai commencé par écrire les chansons du film. Plus on avançait dans les paroles, plus on se rendait compte qu'en écoutant les chansons, on voyagait avec ces musiques. Ça ressemblait de plus en plus aux Disney qui avaient bercé notre enfance. Les chansons permettent aux personnages de chanter leurs émotions. Ce sont aussi de super raccourcis pour bien comprendre les thématiques et les motivations des uns et des autres. On ne pouvait pas raconter huit saisons autrement qu'avec des chansons!

Pourquoi faire de "Miraculous" une comédie musicale?

Sur un long-métrage d'animation, on a besoin de poser une problématique et de la résoudre en 1h30. La problématique de Marinette est sa confiance en soi. Il n'y a rien de plus efficace et de plus poétique que de raconter en mélodie et en chanson ses problèmes personnels intérieurs. Et c'est très compréhensible pour toute la famille.

L'animation est très travaillée...

Je suis un fou d'animation. Je n'aime que ça. Je ne regarde que ça. Je voulais faire un mélange entre le manga et ses expressions presque caricaturales et la 3D qu'on peut trouver dans un Disney. C'est ce mélange des deux genres qui fait qu'on a des rendus presque réalistes sur les regards. On a des expressions faciales très souples. Il y a une rondeur, une douceur dans l'animation de ce film.

Cette animation de qualité ne peut s'obtenir qu'avec un budget de 80 millions d'euros?

L'animation, c'est du travail! Le talent et le temps coûtent de l'argent. C'est ni plus ni moins que ça. Beaucoup de gens ont travaillé de nombreuses heures pour parfaire l'image. Il faut énormément de travail par animateur et par plan. C'est pour ça que ça coûte très cher. C'est un cercle vertueux qui pousse tout le monde vers l'excellence. Nos standards étaient les grands films de studios [américains]. On a essayé de s'approcher de ce qu'ils font et visuellement, on y est.

Quelle est la suite pour "Miraculous" au cinéma?

On veut faire un Miraculous-verse [un univers partagé, NDLR]. Il y a bientôt huit saisons de la série. Ca prend du temps pour entrer dedans... Pour ceux qui aiment l'univers, il y aura les deux: les films et la série. Et pour ceux qui n'ont pas le temps de tout regarder, il y aura les films. On a l'intention de faire plusieurs longs-métrages Miraculous. Surtout en développant tout l'univers avec les autres super-héros. On a déjà lancé le deux et le trois. Le deux est déjà écrit et le trois est en écriture. C'est vraiment des longs-métrages pour la famille avec un message. Dans le premier film, on parle d'amour, de confiance en soi, de deuil. Chaque fois qu'on fera un film, ce sera pour traiter une thématique universelle et intemporelle.

Article original publié sur BFMTV.com