PFC, 48 heures dans le labo de l’internationale cartooniste

La version d'Anders Nilsen du «démon blessé» suggéré par la Thaïlandaise Tuna Dunn.

Durant une semaine, seize dessinateurs de BD alternative de tous horizons se sont réunis dans une ferme charentaise pour la sixième édition de l’atelier collaboratif PFC. Avec parution d’un livre et une expo à la clé.

Dans la brume épaisse de la campagne charentaise, une avant-garde de l’internationale cartooniste se forme pour secouer les règles de la bande dessinée. A 20 km de là, le festival d’Angoulême s’agite en coulisses. Ils sont seize, venus des Etats-Unis, de Thaïlande, d’Allemagne, de Suisse, d’Israël ou d’Ardèche pour se laisser enfermer dans un corps de ferme foutraque. Certains dessinateurs présents ont une carrière bien installée. Les quinquas en ont eu plusieurs. Les plus jeunes, tout juste la vingtaine, sont encore inconnus en France. Neuf femmes et sept hommes qui composent une magnifique mosaïque de ce que la bande dessinée peut offrir : élégante, provocatrice, vociférante, intime. Ils se nomment Anders Nilsen, J.C. Menu, Noah Van Sciver, Tara Booth, Simon Roussin, Anna Haifisch ou Keren Katz… Seize approches différentes d’un même langage séquentiel, des styles qu’ils sont venus chahuter au contact des autres. La bande dessinée aime ce type d’atelier collaboratif où se dessine un terrain d’entente ponctuel, mais le laboratoire temporaire que constitue la PFC (pour Pierre Feuille Ciseaux) se distingue par sa longueur - une semaine - et parce que l’espace de travail se fait lieu de vie. On y dort, on y mange, on y boit ensemble.

La version de Noah Van Sciver du «démon blessé». Photo Association ChiFouMi

Lancé en 2009 dans l’Est de la France par l’association ChiFouMi, réunie autour de June Misserey, alors libraire dans le Doubs, le comicslab s’est internationalisé au point de tenir deux éditions à Minneapolis. Le Français Menu (cofondateur de L’Association) et l’Américain Anders Nilsen sont devenus des fidèles, au point de codiriger les ateliers concoctés par June. Attendue depuis trois ans et demi, cette sixième édition fut compliquée à mettre en (...)

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