« On peut, avec la “visio”, découvrir son conjoint tel qu’on aurait préféré ne jamais le connaître ! »

La « visio » aurait pu n'être qu'une passade liée aux confinements. Mais elle s'est imposée : les réunions sont devenues hybrides, les bureaux « flex », et il est désormais possible de mettre un plat dans le four et de parler avec sa moitié tout en répondant à son chef. Le monde du travail est-il devenu un terrain de liberté ? Pas si sûr, répond l'essayiste et dramaturge Alexandre des Isnards, qui a enquêté sur le sujet et raconte, dans La visio m'a tuer – La vie de bureau quand il n'y en a plus ! (éditions Allary), une réalité loin des clichés du salarié nomade et heureux de l'être.

Coauteur des best-sellers L'open space m'a tuer et Facebook m'a tuer, il compose, à partir de situations réelles, des saynètes, épinglant avec humour les travers de cette révolution. Plongée dans un monde où la frontière entre vie professionnelle et vie privée est plus ténue que jamais.

Le Point : Pourquoi avoir enquêté sur ce sujet ?

Alexandre des Isnards (2024), © Damien Grenon Alexandre des Isnards : J'étais un peu frustré de voir que le traitement du télétravail et de la « visio » ne se résume qu'à des questions relatives aux mesures prises par les entreprises ou au plébiscite des salariés. Curieux aussi de voir de mes yeux combien le monde du travail est en mutation. Mais ce que j'ai découvert était au-delà de mes espérances : il connaît une révolution ! À travers l'exercice de l'enquête, et une observation, au quotidien, des salariés, j'ai découvert que, si le télétravail [...] Lire la suite