Peut-on prendre son pied en se récurant les oreilles ?

Dans ce pays, le nettoyage des oreilles était, jusqu’à récemment, cantonné à la sphère familiale. La mère se charge en effet régulièrement d’ôter la cire des oreilles de ses enfants.

Elle place leur tête sur ses genoux et cure le canal auditif grâce à un mimikaki (mimi, oreille ; kaki, nettoyage en japonais), une tige recourbée à une extrémité afin d’extirper la cire, et surmontée d’un petit plumeau de l’autre pour disperser les débris. Chez 90 % des Japonais, pour des raisons génétiques, le cérumen est sec et forme des petits flocons, contrairement à celui de la plupart des Occidentaux, qui est collant.

Dans les années 2000, la pratique du mimikaki a rejoint la liste des services proposés dans les salons de massage ou les « maid cafés », ces lieux ou des Japonaises souvent déguisées en soubrettes proposent des gestes d’affection tarifés (leur compagnie pour jouer à des jeux vidéo, se faire câliner sur leurs genoux…). Si beaucoup de Japonais disent trouver une forme de réconfort régressif rappelant leur enfance, ces actes sont souvent les prémices à des prestations sexuelles payantes.

Il faut dire que l’oreille est une région particulièrement innervée. Elle est notamment reliée au nerf trijumeau, au nerf facial intermédiaire et au nerf vague. Or le nerf vague passe non seulement par le système digestif et les poumons – se toucher les oreilles peut ainsi aider à relaxer ces organes – mais aussi par le périnée où il joue un rôle dans l’orgasme féminin et masculin. Ce qui explique (...)

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