Peut-on parler de politique au travail ?

Aux États-Unis, les prises de position, sur le lieu de travail, d’employés au sujet de la guerre Israël-Hamas ont engendré des procédures disciplinaires et des licenciements, chez Google, à la radio publique NPR et au quotidien The New York Times.

Dans ce cadre, la BBC s’est demandé si on pouvait toujours parler de politique au travail et si oui, comment. En effet, les entreprises, déjà confrontées aux opinions divergentes de leurs employés au moment du Covid et après la mort de George Floyd, ont souvent pris des mesures pour encadrer ce type de conversation.

Certains employeurs interdisent les discussions politiques au travail, notamment sur les groupes de communication interne. La société technologique 37signals, propriétaire de la plateforme de gestion de projet Basecamp, les interdit depuis 2021. L’entreprise le précise dans son manuel interne et aussi dans ses offres d’emploi. “En conséquence, environ un tiers des employés de Basecamp ont démissionné”, souligne le site d’information britannique.

Jason Fried, le PDG de 37signals, se félicite pourtant de sa décision. “C’était probablement l’une des meilleures décisions que nous ayons jamais prises. Nous sommes beaucoup plus concentrés maintenant. Il n’y a pas de conversations hors sujet et nous sommes là seulement pour faire ce que nous faisons, c’est-à-dire créer un logiciel de gestion de projet. Nous ne nous arrêtons pas pour [la politique].”

Modérateurs internes

Une autre entreprise, GrowthScribe, petite société de logiciels de marketing installée aux États-Unis, a suivi cet exemple à la suite de propos insultants tenus par deux employés qui n’étaient pas d’accord au sujet de Joe Biden.

D’autres entreprises ont choisi une voie médiane. Ainsi la société de logiciels Intuit a décidé d’encadrer les conversations politiques et demande à ses employés de se concentrer sur l’effet que des événements ont sur eux, plutôt que sur les événements eux-mêmes, tout en anticipant la manière dont cela peut affecter leurs collègues. Des modérateurs internes peuvent intervenir pour supprimer des messages offensants.

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