Peut-on se faire justice soi-même ?

Les redresseurs de torts agissent en dehors de tout cadre légal, se substituent à l’autorité policière sans être mandatés, traquent ceux qu’ils jugent être des délinquants ou des criminels sans bénéficier d’expertise juridique ou administrative, usent éventuellement de la violence sans en avoir le droit… Bref, dans la vraie vie, la plupart de ces « vigilantes » seraient des miliciens néofascistes et des criminels.

C’est d’ailleurs une trame scénaristique récurrente depuis que les comics ont pris un tournant réaliste : les Avengers peuvent-ils agir en dehors de tout cadre légal ? Qu’est-ce qui distingue Green Arrow, Daredevil ou encore Batman des mafieux qu’ils combattent ? L’homme chauve-souris est d’autant plus ambigu qu’on ne sait jamais s’il se venge ou s’il oeuvre pour la justice.

D’un côté, ce super-héros est typique de ce que le philosophe Friedrich Nietzsche appelle « la morale du ressentiment » dans La Généalogie de la morale (1887) : enfant, ses parents ont été assassinés sous ses yeux sans qu’il puisse intervenir. Pour Nietzsche, la « force » consisterait à surmonter la colère et l’envie de vengeance qui découlent de cette impuissance ; mais la réaction la plus commune, la « faiblesse », pousse à rediriger cette haine vers un ennemi extérieur, au risque que cela ne vire à l’obsession. Batman peut ainsi s’enfermer dans ces cycles de vengeance et de violence, la justice n’étant qu’un prétexte, voire une façon de se convaincre lui-même. D’un autre côté, un portrait plus (...)

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