Ces petits mammifères préfèrent la reproduction au sommeil

Dans une sorte d'optimisation de son temps, un mâle marsupial se prive chaque nuit de sommeil pour consacrer plus d'heures à la reproduction.

Entre le sommeil et les rapports sexuels, des marsupiaux du genre Antechinus présents en Australie ont fait leur choix. Ils se privent bien volontiers du premier pour concentrer une grande partie de leur (courte) vie à augmenter leurs chances de devenir père.

Une seule année de vie

Ces mâles Antechinus ont déjà une vie particulière. Au cours de leur existence, ils ne bénéficieront que d'une seule période de reproduction de trois semaines. En effet, ils ne vivent qu'une seule année, contrairement aux femelles qui vivent deux ans. Une fois la saison de reproduction terminée, les mâles meurent tous. Si les chercheurs ne comprennent pas encore pourquoi, une équipe internationale a tout de même découvert qu'ils sapaient eux-mêmes leurs besoins physiologiques en se privant de sommeil.

Trois heures de sommeil en moins par nuit

Les scientifiques ont utilisé différentes méthodes (accélérométrie, électrophysiologie, mesures du métabolisme) afin de suivre deux espèces (Antechinus swainsonii et A. agilis) dans la nature et en laboratoire, et d'évaluer leur temps de sommeil. C'est ainsi qu'ils ont découvert que les mâles dorment trois heures de moins que d'habitude par nuit, durant trois semaines. Selon les chercheurs, cette perte de sommeil équivaut, pour un humain, à un état proche de l'ébriété. Il est possible que la testostérone soit en cause.

"Chez les humains et les autres animaux, restreindre la quantité normale de sommeil entraîne de moins bonnes performances lors de l'état d’éveil, un effet qui s’aggrave nuit après nuit. Et pourtant, c’est exactement ce que les Antechinus ont fait", s'étonne dans un communiqué Erika Zaid, co-autrice d'une étude parue le 25 janvier 2024 dans la revue Current Biology. Les chercheurs y parlent d'un "compromis" entre "les exigences neurophysiologiques du sommeil" et "la nécessité évolutive de la reproduction".

Un manque de sommeil fatal ?

Ce n'est pas, en plus, comme si ces marsupiaux ne devaient pas être en pleine possession de leurs moye[...]

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