“Mon petit renne” sur Netflix, un grand succès et une vive polémique

Mon petit renne s’est lentement mais sûrement hissé au top des séries les plus regardées sur la plateforme Netflix, depuis sa mise en ligne le 11 avril. Saluée par la critique, cette autofiction a vite déclenché une avalanche de réactions et de polémiques. Si bien qu’elle “pourrait même révolutionner notre perception des fictions criminelles inspirées de faits réels”, estime la journaliste Vanessa Thorpe dans The Observer.

Mon petit renne est basée sur l’histoire vraie de son créateur, l’Écossais Richard Gadd. Interprétant à l’écran l’humoriste Donny, son alter ego de fiction, celui-ci raconte le harcèlement et des agressions dont il a été victime.

Les critiques sont unanimes sur la qualité de cette série tout en nuances, qui pousse à réfléchir sur de nombreux sujets de société : de la perception de la bisexualité masculine à celle des traumatismes intimes et durables que déclenchent des abus sexuels.

Des menaces de plaintes

Mais l’engouement suscité par la série a aussi pris un tournant que son créateur ne semblait pas avoir prévu. “Depuis quelques jours, les acteurs – et les véritables personnes dont est inspirée l’intrigue de Mon petit renne – se retrouvent au cœur d’une violente polémique alimentée par les recherches d’apprentis détectives qui écument résolument les réseaux sociaux [à la recherche de l’identité réelle des agresseurs de Richard Gadd]. À tel point que la police et plusieurs avocats ont dû intervenir”, rapporte le journal britannique dominical.

La série s’ouvre sur la rencontre entre Martha Scott, une quadragénaire visiblement esseulée, et Donny, un humoriste sans le sou, dans le bar où il travaille. Par pitié, il lui offre un thé. Mais cela va déboucher sur une campagne de harcèlement de plusieurs années de la part de cette femme, qui va entrer en résonance avec les viols qu’a subis le protagoniste par le passé, perpétrés par un puissant scénariste de télévision.

La traque en ligne vise aussi bien Martha que ce scénariste. Et “une personnalité très en vue du secteur [de la télévision], identifiée à tort comme l’auteur des faits, menace de porter plainte contre les internautes qui l’ont accusé d’avoir commis l’agression sexuelle décrite dans la série”, selon The Observer.

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