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La peste était présente en Grande-Bretagne il y a 4000 ans

Les traces les plus anciennes de la présence de la peste en Grande-Bretagne ont été décelées sur trois individus inhumés au cours du néolithique. Il s’agit d’une souche aujourd’hui éteinte, peu virulente et qui ne se transmettait pas par les puces.

Les traces génétiques les plus anciennes de la bactérie à l’origine de la peste, Yersinia pestis, ont été découvertes en 2020 par une équipe de l’université de Kiel (Allemagne) chez un homme qui vivait il y a plus de 5000 ans dans ce qui est aujourd’hui la Lettonie. Au cours du néolithique, différentes souches de la bactérie se sont rapidement propagées sur tout le continent européen. La région la plus occidentale où elle a été identifiée au cours de la préhistoire était jusqu’à présent l’Espagne, mais des chercheurs de l’Institut Francis-Crick de Londres (Royaume-Uni) viennent d’annoncer dans la revue Nature Communications avoir détecté le génome de la peste sur trois personnes inhumées en Grande-Bretagne il y a 4000 ans. Ce sont les plus anciennes traces de Yersinia pestis observées sur l’île britannique. Le bacille a donc réussi à traverser la Manche, sans doute à la faveur des échanges commerciaux.

La peste était présente en Grande-Bretagne il y a 4000 ans

Les épidémies de peste bubonique (ou "peste noire") ont tellement dévasté l’Europe, en particulier au 14e siècle, qu’elles tendent à occulter les autres formes de propagation de la bactérie Yersinia pestis, notamment celles qui se sont déroulées au cours de la préhistoire. Les plus anciennes traces de ce bacille découvert par Alexandre Yersin remontent à environ -3000 avant notre ère dans l’actuelle Lettonie. Yersinia pestis ne serait apparue que quelques centaines d'années plus tôt, en divergeant de Yersinia pseudotuberculosis. Elle se serait ensuite propagée en se ramifiant en plusieurs lignées, dont certaines se sont aujourd’hui éteintes. La variante LNBA (Late Neolithic and Bronze Age, fin du néolithique et âge du bronze) a été identifiée en Eurasie sur des squelettes remontant à près de 4700 ans. Elle s’est répandue en l’espace de quelques siècles vers l’Europe centrale, puis occidentale, en se diversifiant elle-même en deux variantes : l’une, détectée sur deux sites seulement (en Russie et en Espagne), [...]

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