Perturbateurs endocriniens : la définition du Sénat, différente de celle de l'UE

Les perturbateurs vont se nicher dans les cosmétiques, détergents, plastiques et autres films alimentaires, jouets et certains médicaments.

La Commission des affaires européennes du Sénat a jugé, ce mardi, les critères d'identification des perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques susceptibles de provoquer des maladies, proposés par la Commission européenne «trop restrictifs».

La Commission des affaires européennes du Sénat, présidée par Jean Bizet (LR), a annoncé, ce mardi, sa proposition de définition des perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques présentes dans de nombreux pesticides, plastiques, cosmétiques et conditionnements alimentaires, susceptibles de modifier le système hormonal et d’être à l’origine de diverses maladies comme le cancer du sein, l’infertilité ou encore le diabète et l’obésité.

Dans un rapport d’information rédigé par les sénateurs Patricia Schillinger (PS) et Alain Vasselle (LR), les élus proposent une définition des PE dans les produits phytopharmaceutiques et biocides plus large que celle soumise par la Commission européenne, en interdisant non seulement les PE «avérés» mais aussi ceux «présumés», au nom de «l’application du principe de précaution», expliquent les rapporteurs. Une surprise venant de la part notamment d’élus Républicains, alors que François Fillon, candidat LR à la présidentielle, avait annoncé sa volonté de supprimer ce principe «dévoyé et arbitraire» de la Constitution.

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Les rapporteurs refusent cependant d’introduire une troisième catégorie de PE, dits «suspectés». «On ne peut pas aller jusque-là, estime Jean Bizet. Plus de soixante molécules pourraient être concernées, ce qui viendrait nuire à la compétitivité de nos entreprises agricoles.»

Reste que cette classification en deux catégories ne convainc pas l’association Générations Futures, qui milite pour la mise en place de trois catégories – avérés, présumés, suspectés – comme c’est déjà le cas pour les cancérigènes. Une idée partagée par la ministre de l’Environnement, Ségolène (...)

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