Perquisitions au Havre : “un caillou sur le chemin” d’Édouard Philippe

Des perquisitions ont été menées le 3 avril à la mairie du Havre et au siège de la communauté urbaine de la ville. Édouard Philippe, maire de la commune et président du Havre Seine Métropole, Stéphanie de Bazelaire, une de ses adjointes, ainsi que Claire-Sophie Tasias, directrice générale des services de la communauté urbaine, sont soupçonnés de “détournements de fonds publics, prise illégale d’intérêt, favoritisme et harcèlement moral”.

L’enquête, ouverte en décembre 2023 et menée par le Parquet national financier, fait suite au dépôt d’une plainte en septembre par une ex-collaboratrice qui les accuse d’avoir contourné les règles des marchés publics pour l’attribution de l’animation de la Cité numérique du Havre. Celle-ci a été confiée à une association dirigée par Stéphanie de Bazelaire, rapportait le 3 avril Le Monde (qui appartient au même groupe que Courrier international).

Pour Édouard Philippe, cette mise en cause est “un caillou sur le chemin qu’il s’emploie patiemment à baliser jusqu’à l’élection présidentielle de 2027”, analyse Le Soir. L’ancien Premier ministre ne cache pas ses ambitions élyséennes. En février dernier, lors d’un déplacement en Nouvelle-Calédonie, il avait affirmé sa volonté de présenter sa candidature.

“Longtemps personnalité politique préférée des Français, désormais devancé par l’actuel chef du gouvernement, Gabriel Attal, dans le baromètre de l’Ifop, Édouard Philippe incarne à leurs yeux une forme de rigueur morale. Une image qu’il s’est forgée durant trois ans à Matignon (2017-2020)”, explique le quotidien belge.

Une notoriété qu’il doit également à Emmanuel Macron, qui “avait pris tout le monde de court en allant chercher, dans les rangs de la droite, cet élu jusqu’alors peu connu du grand public”, estime Le Soir.

“Seul rival face à Marine Le Pen”

Alors que le président de la République ne pourra pas être candidat à sa réélection, les appétits s’aiguisent dans les rangs des macronistes. Mais Emmanuel Macron “n’a pas de successeur désigné au sein de son parti, les potentiels candidats allant d’Édouard Philippe au Premier ministre, Gabriel Attal”, explique Bloomberg. Si le Premier ministre nommé en février recueille davantage d’opinions favorables ces derniers mois, le maire du Havre pourrait tirer son épingle du jeu lors du scrutin présidentiel.

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