Atteint d’obésité morbide et entouré d'immondices, un homme est allongé chez lui depuis des mois, incapable de se relever

Atteint d’obésité morbide et entouré d'immondices, un homme de près de 300 kilos est allongé sur le sol de son domicile depuis des mois

Après une chute à son domicile de Perpignan il y a plusieurs mois, voire plusieurs années, un homme de près de 300 kilos est resté allongé sur le sol, vivant dans une pièce délabrée au milieu d'immondices. Il supplie qu'on le sorte de là.

À 52 ans, Alain vit un calvaire depuis des mois, voire des années. Allongé sur le sol de son appartement en raison d'une chute, cet habitant du quartier Saint-Jacques à Perpignan, est en incapacité de se relever, rapporte l'Indépendant. En obésité morbide, il pèserait près de 300 kilos selon un médecin. Couvert d'escarres et ne passant plus les portes, une seule solution s'offre à lui : attendre que les secours viennent le déplacer dans un centre de soins.

"Qu'ils m'emmènent. Qu'ils me sortent de là. Mais, ils disent qu'ils ne peuvent rien faire en raison de ma forte corpulence", déplore Alain, contraint de vivre au milieu de "restes de nourriture, bouteilles vides, poches plastiques et morceaux de papier toilettes".

"Ils considèrent mon frère comme un animal, une bête de cirque. C'est une honte”

Le quinquagénaire vit avec son frère Jean-Claude, qui, incapable de le soulever, se contente du service minimum : lui donner à manger et des serviettes humides pour se nettoyer. "Ils considèrent mon frère comme un animal, une bête de cirque. C'est une honte. Regardez-le. Si je n'étais pas là, il serait mort", proteste Jean-Claude.

Du côté des autorités, qui ont découvert la situation en octobre 2019, on signale pourtant que des secouristes sont venus pour déplacer Alain, et que les deux frères, paniqués par le monde médical, auraient refusé d'ouvrir la porte. Finalement, mercredi, 3 policiers, un médecin ainsi que l'avocat de la famille se sont présentés chez eux et ont réussi à les convaincre de la nécessité d'une "exfiltration pour placement d'office" dans un centre de soins.

Concrètement, cette opération sera menée par 6 pompiers, ainsi que des techniciens et un médecin. Alain devra sortir par la fenêtre en position couchée. Une attention particulière sera donnée au plancher de l'appartement, qui menace de s'effondrer. Une entreprise spécialisée devra donc être également sur place.

Toutefois, pour des raisons logistiques, l'évacuation d'Alain ne sera pas réalisée avant début septembre, soit dans un mois et demi. "Si on attend trop, mon frère va mourir le pauvre. Ils vont le laisser crever là, par terre, comme un chien", s'emporte Jean-Claude.