Un pensionnaire du centre de déradicalisation de Pontourny interpellé en Alsace

A Beaumont-en-Véron, le 13 septembre, lors de la visite du premier centre de déradicalisation en France.

Mustafa S., 24 ans, suivait le premier programme de déradicalisation lancé par le gouvernement en septembre. Arrêté mardi lors d'une permission de sortie, il aurait tenté de rejoindre la Syrie. Surtout, il était membre de l'une des cellules les plus actives du jihad français.

L’histoire est des plus embarrassantes. Mardi, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) interpellait trois hommes à Strasbourg, Schiltigheim et Wissembourg dans le cadre d’une opération antiterroriste. L’un est un ancien adjoint de sécurité de 30 ans, fiché S. Le deuxième, âgé de 21 ans, est suspecté de s’être rendu en Syrie fin 2014. Le troisième, enfin, n’est autre que Mustafa S., 24 ans, un proche, bien connu des services spécialisés, du kamikaze du Bataclan Foued Mohamed-Aggad. Mais là où le bât blesse, c’est que Mustafa S. suivait depuis mi-septembre un programme de déradicalisation dans le premier centre ouvert par le gouvernement à Pontourny (Indre-et-Loire). Selon le Monde, qui a révélé l’information, une perquisition a même été menée dans l’enceinte de l’internat. Drôle d’ambiance lorsqu’il s’agit de prendre ses distances avec la sphère jihadiste…

«Le bas du bas du spectre»

La présence de Mustafa S. parmi les pensionnaires de Pontourny apparaît pour le moins étonnante. A la fin de l’été, le ministère de l’Intérieur avait abondamment communiqué sur l’ouverture du premier centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté (CPIC). Les autorités ne cachaient alors rien de la dimension expérimentale de l’exercice. «On tâtonne», avait même confessé à Libération un membre du cabinet de Bernard Cazeneuve, alors en poste à Beauvau. Ne devaient échoir à Pontourny que des jeunes gens volontaires, triés sur le volet, et sans poursuites judiciaires. En clair, «le bas du bas du spectre».

Afin de limiter les risques d’incidents, et de rassurer les riverains passablement inquiets, les préfectures s’étaient engagées à sélectionner les candidats, à les passer au tamis des services (...)

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