Pendant la visite de Macron en Algérie, “aucun sujet qui fâche”

Est-ce la fin de la guerre mémorielle soixante ans après la fin de la guerre d’indépendance ? A priori oui, mais prudence. Emmanuel Macron était plus dans la symbolique. Aucun sujet qui fâche. À l’aise avec la presse qui l’a accompagné, Emmanuel Macron a beaucoup dit, mais sans s’avancer. Roué, il a tourné sa langue sept fois avant de parler. Quant à Tebboune, il a assuré le service de maître des céans sans effets de manches. Les dossiers qui pourrissent les relations sont effleurés, voire remise à une autre visite, d’État, assure-t-on.

Le travail de mémoire de la colonisation ? On crée une commission d’historiens. Pas mal. Le partenariat économique, on verra,… La question des violations des droits de l’homme et les 300 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons ? À croire que l’Algérie n’a pas vécu le printemps 2019 avec ses millions de manifestants dans les rues qui réclamaient un changement pacifique. Donc rien. Pas un mot. On ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu.

Au bout de trois jours, la visite de Macron en Algérie aura été conclue par la signature de “la déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé”. Objectif ? Relancer des relations entre Alger et Paris, encalminées depuis plusieurs années. Aucun contrat, ni prochaine visite, n’est annoncé. On veut mettre un pas devant l’autre, pas de précipitation.

Ces relations vont repartir sur “une dynamique irréversible” ont assuré samedi 27 août les présidents français et algérien, en scellant la réconciliation bilatérale au terme d’une visite “excellente et réussie” d’Emmanuel Macron, selon son hôte Abdelmadjid Tebboune.

Signe de leur bonne entente, Tebboune a raccompagné Macron à son avion, avec les honneurs militaires, et ils se sont salués, la main sur le cœur. Toutes les déclarations assassines sont donc oubliées ?

L’enjeu sécuritaire au Mali

Plus tôt, les deux dirigeants ont signé solennellement à Alger un document qui “renouvelle leur engagement à inscrire leurs relations dans une dynamique de progression irréversible”, soixante ans après la fin de la guerre d’indépendance.

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