Le Pen et Macron "ne sont pas équivalents": Mélenchon écrit à ses soutiens avant le second tour

Le leader de la France insoumise ne souhaite toujours pas donner de consigne de vote mais établit clairement que le président sortant constitue désormais la moins pire des options sur la table.

Le report de voix de la troisième force politique du pays lors du premier tour de la présidentielle sera déterminant pour connaître l'issue du second, le dimanche 24 avril prochain. Parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon certains voteront pour Emmanuel Macron, d'autres refuseront de le faire une seconde fois, certains laissent même entendre que leur choix se tourne désormais vers Marine Le Pen.

Passée "la déception immense" de ne pas s'être qualifié pour le second tour, Jean-Luc Mélenchon lance ce mercredi une grande consultation, donnant la possibilité à ses soutiens de se prononcer en vue du second tour. Trois choix: voter pour Emmanuel Macron, voter blanc ou s'abstenir. Une consultation en raccord donc avec la phrase martelée par le candidat insoumis le soir du premier tour: "il ne faut pas donner une seule voix à madame Le Pen".

"Les deux sont si souvent d'accord" mais...

À l'occasion de cette consultation, Jean-Luc Mélenchon adresse également une lettre à ses soutiens. S'il déplore que ce second tour ne marque pas un "vote d'adhésion", le leader de la France insoumise établit clairement que le président sortant constitue désormais la moins pire des options sur la table.

"Les deux sont si souvent d'accord", écrit-il dans sa lettre. Toutefois, "l'un et l'autre ne sont pas équivalents", poursuit-il.

"Marine Le Pen ajoute au projet de maltraitance sociale qu’elle partage avec Emmanuel Macron un ferment dangereux d’exclusion ethnique et religieuse", précise ainsi Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, "un peuple peut être détruit par ce type de division".

Pas de consigne de vote

"J’ai dit et je répète que pas une voix ne devrait se porter sur la candidate d’extrême droite", assène-t-il.

Toutefois, toujours pas de consigne de vote. "Aller au-delà" des précisions ci-dessus serait "abuser de la confiance" de ses électeurs. "Cela me paraît être un avis public suffisant", explique l'insoumis.

La grande consultation doit s'achever ce samedi à 20 heures et le résultat sera dévoilé dans la foulée. "Entendons-nous bien: quel qu’en soit le résultat, il ne devra pas être interprété comme une consigne (...). Il indiquera quelles sont nos appréciations dans leurs diversités. Chacun conclura et votera en conscience, comme il l’entend", conclut Jean-Luc Mélenchon.

Article original publié sur BFMTV.com

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