Peine aggravée en appel pour la députée ex-PS Sylvie Andrieux

L'ex-députée socialiste des Bouches-du-Rhône Sylvie Andrieux au tribunal d'Aix-en-Provence, le 2 juin 2014

La députée (ex-PS) des Bouches-du-Rhône est condamnée en appel à quatre ans de prison, dont un ferme, pour détournement de fonds publics. Elle bénéficiera d’un bracelet électronique, est inéligible cinq ans. Elle s’est pourvue immédiatement en cassation.

Au sortir du dernier jour d’audience en appel, ses partisans se montraient optimistes. Sylvie Andrieux a convaincu les juges, disaient-ils. Elle a eu raison de tenir sa ligne de défense initiale. Ne rien reconnaître de l’évidence, des subventions versées à des associations que l’on savait fictives, qui étaient parfois tenues par des voyous, pour leur permettre d’étendre leur influence dans les cités, et de la mettre au service électoral de la députée.

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En première instance, les caïds avaient collé leur défense à celle d’Andrieux, qui mettait tout sur le dos de son principal collaborateur, devenu handicapé ce qui ne lui permettait guère se défendre. Cette alliance avait produit le plus mauvais effet et les juges l’avaient condamnée à trois ans de prison, dont un ferme, plus cinq ans d’inéligibilité.

Un système clientéliste qui s’effondre

En appel, certains des coprévenus ont tourné casaque, dénoncé le rôle de la députée. L’un d’entre eux, à présent impliqué dans un vaste trafic de drogue, explique qu’il l’avait dédouanée car il avait été menacé. Sylvie Andrieux, elle, était restée droite face aux juges. Un peu plus effacée, mais revendiquant plus que son innocence: son irresponsabilité. Un élu, disait-elle, ne décide de rien, ne vérifie rien. «Madame, que penseriez-vous de nous si nous vous jugions sans connaître votre dossier ?», lui avait lancé la présidente.

Depuis le début de cette affaire, Sylvie Andrieux semble être au-delà d’une stratégie de défense. Dans un véritable déni. Fille d’un baron socialiste du Defferrisme, elle a grandi dans un système purement clientéliste, où l’électeur des quartiers populaires n’est qu’un client, qui (...)

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