A peine condamné, Gabriel Fortin, "le tueur de DRH", se pourvoit en cassation

A peine condamné pour la deuxième fois à la perpétuité par la cour d'assises de Grenoble, Gabriel Fortin, surnommé le "tueur de DRH", va former un pourvoi en cassation, a indiqué mercredi son avocat Me André Buffard. Mardi, l'ancien ingénieur de 49 ans a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour trois assassinats et une tentative d'assassinat.

Condamné en première instance en juin 2023 à la même peine, Fortin avait aussitôt fait appel. Dans les deux cas, les jurés ont retenu que des troubles psychiques avaient altéré son discernement, sans pour autant appliquer de diminution de peine.

Une décision attendue

Dès le verdict annoncé mardi en fin d'après-midi, Me Buffard avait jugé "très possible, vraisemblable" que Fortin, qui a refusé tout au long d'assister à son propre procès, forme un pourvoi en cassation, comme il en a la possibilité pendant cinq jours. Les parties civiles, bien que soulagées par l'issue du procès, avaient déclaré s'y attendre également.

"La célérité de ce pourvoi, quelques heures à peine après sa condamnation démontre que le scénario était ruminé par lui depuis longtemps", a réagi mercredi Me Hervé Gerbi, qui représentait au procès des proches de l'une des trois femmes tuées par Fortin.

"Gabriel fortin épuisera toutes les voies de droit possibles. Cette ultime provocation est pour lui une fuite en avant qu’il imagine sans fin mais, très bientôt nous l’espérons, il se trouvera face à des portes définitivement fermées", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Minutieuse préparation

Gabriel Fortin était rejugé pour une équipée sanglante en janvier 2021 au cours de laquelle il avait abattu de sang froid trois personnes et manqué une quatrième. Trois de ces victimes avaient été associées à ses licenciements dans le passé et une quatrième travaillait dans une agence Pôle emploi de Valence qu'il avait fréquentée.

Son passage à l'acte avait été précédé d'une minutieuse préparation et l'enquête avait montré qu'il avait potentiellement dans le viseur plusieurs autres personnes contre lesquelles il avait accumulé des griefs.

Article original publié sur BFMTV.com