Dans la peau d'un exosquelette

Pour la rééducation, des béquilles sont encore souvent nécessaires en plus de l'exosquelette.

Au salon Innorobo de Lyon, «Libération» a pu tester l'une des ces machines d'assistance à la marche, amenées à se banaliser dans les années qui viennent.

«Tvuit, tvuit tvuit.» Chouette : l’exosquelette dans lequel on est entré fait exactement le bruit qu’on imaginait. Ce doux mélange de mécanique, d’électronique et d’intelligence artificielle si caractéristiques du cyberpunk. Ça en jette. Pas après pas, les curieux s’arrêtent, filment et tweetent en silence. Contemplant l’homme augmenté en marche.

Finalement, nous y sommes : l’exosquelette n’est plus un objet de science-fiction. On a pu s’en assurer jeudi au salon Innorobo de Lyon, l’un des plus importants au niveau mondial, consacré à la robotique professionnelle et grand public. Une demi-douzaine d’appareils y étaient présentés, dont celui du Lissi, un laboratoire rattaché à l’Université Paris-Est Créteil (Upec). C’est sans doute le plus «grand public». Et c’est lui qu’on a eu le bonheur d’enfiler.

Cette branche de la robotique frémit depuis quelques années. Il y a d’abord eu l’exosquelette «ReWalk» de la start-up israélienne du même nom (de l’anglais «remarcher»), homologué en juin 2014 aux Etats-Unis. Puis le Hal-5 du japonais Cyberdyne, au look incroyablement futuriste. Difficile d’estimer aujourd’hui le nombre de prototypes en passe d’être eux aussi commercialisés. Rien qu’en France, trois entreprises s’y consacrent : Exhauss, RB3D et Wandercraft.

Popularisées par le cinéma – elles produisent quand même leur petit effet dans Matrix Revolutions, Pacific Rim et Edge of Tomorrow – ces enveloppes robotisées censées décupler nos capacités physiques sont l’objet des fantasmes les plus fous. Les militaires veulent créer le soldat augmenté, les industriels le sur-ouvrier et les médecins le paraplégique qui remarche. Irons-nous bientôt faire nos courses en exosquelette ?

La question pourrait un jour se poser. Suspendu autour d’un mannequin sur le très discret stand du Lissi, l'«Eicosi» (pour «exosquelette (...)

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