PDVSA en défaut de paiement: baril en la demeure au Venezuela

Sur les bords du lac Maracaibo, au Venezuela.

Deux jours après la mise en défaut de paiement partiel de la dette de Caracas par des agences de notation, le fleuron pétrolier, qui ramène une bonne part des recettes budgétaires du Venezuela, a subi le même sort.

Le coup de main financier de l’ami russe, son deuxième plus grand créancier après la Chine, n’y aura rien changé. Pourtant mercredi, au lendemain de la déclaration de la mise en défaut de paiement partiel de la dette du Venezuela par deux agences de notation (Standard & Poor’s et Fitch), une délégation du gouvernement de Nicolás Maduro avait obtenu de Moscou un rééchelonnement d’un crédit de quelque 3,15 milliards de dollars accordé en 2001 pour l’achat d’armements. Mais pas au point de rassurer les quinze sociétés financières réunies jeudi 16 novembre au soir à New York au sein de l’Association internationale des produits dérivés (ISDA). Cette association de créanciers devait déterminer si PDVSA, le groupe pétrolier public vénézuélien (qui accuse un retard de paiement sur trois échéances pour un total de 1,161 milliard de dollars, 0,98 milliard d’euros) était (lui aussi) en défaut de paiement.

Et de fait, jeudi soir, l’ISDA a entériné cette situation. Les revenus pétroliers représentent encore environ 50% des recettes budgétaires, et 90% des exportations relèvent de ce secteur, marquant ainsi le manque de diversification économique du pays. Or, cette monoindustrie est confrontée à une production pétrolière qui continue de chuter, notamment en raison du manque d’investissement dans les infrastructures et de la ponction de l’Etat sur les bénéfices de PDVSA, ainsi qu’au non-paiement des prestataires de services étrangers. La contraction des recettes pétrolières et la nécessité d’importer plus de produits raffinés ont entraîné une pénurie de devises.

Inflation de 1 000%

Mis à mal par la chute des cours du pétrole, le gouvernement Maduro n’a désormais d’autre choix que de tenter de renégocier une dette extérieure estimée à environ 150 milliards de dollars (...)

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