Pays basque : un couple en garde à vue après la mort suspecte d'un nourrisson à Hendaye

Un bébé de deux mois est décédé au CHU Pellegrin à Bordeaux mercredi, ses parents sont poursuivis pour violences volontaires (photo d'illustration). - Mehdi Fedouach - AFP
Un bébé de deux mois est décédé au CHU Pellegrin à Bordeaux mercredi, ses parents sont poursuivis pour violences volontaires (photo d'illustration). - Mehdi Fedouach - AFP

Un couple d'Hendaye a été placé en garde à vue ce vendredi après la mort suspecte de leur petite fille de deux mois mercredi, au CHU Pellegrin à Bordeaux.

L'inimaginable semble s'être produit à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques). Un couple a été placé en garde à vue ce vendredi dans le cadre d'une enquête pour violences volontaires ayant donné la mort sans intention de la donner, après la mort suspecte de leur enfant de deux mois mercredi, nous racontent Sud Ouest et France Bleu.

Appelé mardi pour prendre en charge un bébé de deux mois à domicile, le Samu découvre la fillette dans un état critique, le visage et le crâne couverts d'hématomes. Par la suite, des examens révèlent aussi un traumatisme crânien. 

Le nourrisson a finalement succombé à ses blessures dans la soirée de mercredi, au CHU Pellegrin à Bordeaux.

Âgés respectivement de 20 et 18 ans, le père et la mère ont rapidement été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire bordelaise, avant d'être transférés à Bayonne.

"De la maltraitance pure et dure"

Après avoir nié, l'homme a reconnu "des gestes involontaires dans le cadre de jeux ou de soins" selon les propos de la vice-procureure au parquet de Bayonne Caroline Parizel, relayés par Sud Ouest.

La compagne affirme de son côté ne pas savoir si elle a eu des "gestes dangereux". Alors que le couple vit chez la mère de la jeune femme, cette dernière soutient n'avoir rien vu.

L'autopsie est, selon une source proche de l'enquête contactée par Sud Ouest, "accablante", concluant à "une mort violente avec l’intervention d’un tiers" des suites d’un traumatisme crânien.

"Nous sommes au-delà du syndrome du bébé secoué, a relevé Caroline Parizel. C’est de la maltraitance pure et dure, à très haut niveau".

France Bleu précise que le père est poursuivi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur mineur de moins de 15 ans et par ascendant. Il est passible de 30 ans de réclusion criminelle. La mère est, quant à elle, poursuivie pour non-assistance à personne en danger sur mineur de moins de 15 ans. Un placement en détention provisoire a été demandé par le parquet.

Article original publié sur BFMTV.com

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