Pays-Bas : l’ancien chef des renseignements Dick Schoof pressenti pour devenir Premier ministre

Selon le quotidien De Telegraaf, des sources à La Haye confirment, mardi 28 mai, que Dick Schoof, 67 ans, succédera à Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas depuis les treize dernières années. D’après le quotidien d’Amsterdam, “Schoof est actuellement le plus haut fonctionnaire du ministère de la Justice et de la Sécurité. Avant cela, il a dirigé l’AIVD [les services de renseignements civils] et travaillé comme coordinateur national pour la lutte contre le terrorisme et la sécurité”.

Avec un tel CV, “Schoof semble être le candidat idéal pour mettre en œuvre les plans de la coalition visant à [instaurer] ‘la politique d’asile la plus stricte à ce jour’ et à lutter contre le crime organisé”, analyse le site anglophone NL Times.

“Beaucoup de brouillard”

“Ces dernières semaines, beaucoup de brouillard s’est formé autour du poste le plus élevé”, explique De Telegraaf. Vainqueur des élections de novembre 2023, Geert Wilders, chef du parti d’extrême droite PVV, jugé trop clivant comme personnalité politique, a renoncé au poste du Premier ministre. Le 16 mai, il a annoncé un accord pour un gouvernement de coalition avec le Mouvement paysan citoyen (BBB), le parti libéral VVD et le nouveau parti anticorruption NSC pour gouverner. Quelques jours plus tard, son candidat pressenti au poste de Premier ministre, Ronald Plasterk, du Parti travailliste (PvdA), “a été contraint de se retirer alors qu’il faisait l’objet d’une enquête sur une affaire de brevets”, rappelle Politico.eu.

Le site bruxellois relève le fait que Schoof a dirigé l’autorité nationale chargée des décisions et des services en matière de migration entre 1999 et 2003, “ce qui a probablement attiré l’attention de Wilders, de droite radicale et anti-islam”.

En mars, Dick Schoof avait été interrogé en tant que haut fonctionnaire au ministère de la Justice par l’hebdomadaire De Groene Amsterdammer sur les répercussions possibles d’un gouvernement dirigé par le PVV sur l’état de droit aux Pays-Bas. Il avait alors expliqué qu’il avait “des difficultés” avec “ce schéma, comme si la démocratie était sur le point de mourir à cause du résultat des élections” aux Pays-Bas.

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