Pays-Bas disqualifiés de l'Eurovision 2024: le diffuseur néerlandais envisage de ne plus participer

Les Pays-Bas n'ont pas digéré leur exclusion de dernière minute lors de l'Eurovision 2024, remportée par le Suisse Nemo. Jeudi 6 juin, le diffuseur néerlandais Avrotros a publié un communiqué pour réclamer des "ajustements" après la disqualification de leur candidat Joost Klein le 11 mai dernier, jour de la finale, à Malmö en Suède. Il menace, entre les lignes, de se retirer du concours.

"Tant qu'Avrotros ne sera pas certain que des ajustements structurels sont mis en place pour remettre les artistes et leur message musical au centre de l'attention, nous nous réserverons le droit de réfléchir à notre participation au concours", déclarent-il.

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"Nous pensons toujours que cette disqualification était inutile et disproportionnée", poursuit le communiqué. Si le diffuseur explique avoir accepté de "coopérer" aux investigations, il estime qu'une "enquête plus vaste, plus en profondeur et vraiment indépendante est nécessaire pour régler des problèmes structurels".

Parmi lesquels il énumère: "le rôle des délégations des pays participants", "les règles, procédures et possibilités d'appels en cas de plaintes", ainsi que les "pressions accrues sur les artistes et les délégations durant le concours."

Scandale de dernière minute

L'Union européenne de radio-télévision, organisatrice du concours, avait annoncé l'exclusion du candidat néerlandais quelques heures avant la finale. Elle avait justifié sa décision par l'ouverture d'une enquête de la police suédoise après une plainte déposée par une membre de l'équipe de production, en raison d'un incident survenu le soir de la demi-finale.

"La police suédoise a enquêté sur une plainte déposée par une femme membre de l'équipe de production à la suite d'un incident survenu après sa prestation lors de la demi-finale de jeudi soir", avait expliqué l'UER dans un communiqué.

"Pendant que la procédure judiciaire suit son cours, il ne serait pas approprié qu'il continue à participer au concours", poursuivait le texte.

Le diffuseur néerlandais avait alors dénoncé une mesure "disproportionnée" et exposé sa version des faits: le concurrent néerlandais, qui se précipitait vers les loges après la demi-finale, a "indiqué à plusieurs reprises qu'il ne souhaitait pas être filmé. Cela n'a pas été respecté."

"Cela a provoqué un mouvement menaçant de Joost vers la cadreuse. Joost n'a pas touché la cadreuse", avait insisté le diffuseur public dans son communiqué.

Cette 68e édition du concours international a également été marquée par une controverse retentissante autour de la participation d'Israël. De nombreuses voix se sont faites entendre pour protester contre la participation de l'État hébreu en raison de la riposte israélienne en cours à Gaza, qui avait fait 34.000 morts à l'époque selon le Hamas, en représaille au massacre perpétré par l'organisation terroriste qui a fait 1.170 morts côté israélien le 7 octobre 2023. En outre, quelque 130 otages israéliens sont toujours retenus dans l'enclave palestinienne.

Article original publié sur BFMTV.com