Les pays asiatiques multiplient les visas dorés

Les rainmakers, autrement dit les “faiseurs de pluie” – professionnels très qualifiés, chefs d’entreprise, retraités aisés ou investisseurs : c’est-à-dire tous ceux qui sont susceptibles d’apporter une contribution notable aux économies locales – sont de plus en plus les bienvenus en Asie, constate Bloomberg.com :

“L’un après l’autre, les pays d’Asie du Sud-Est notamment sont en train d’envoyer un message identique aux candidats à l’expatriation : si vous avez de l’argent ou un métier bien rémunéré, nous vous ouvrons grand nos portes.”

Le ONE Pass pour Singapour, le visa Premium pour la Malaisie, le CM2H pour le Cambodge ou le Long Term Resident Visa (LTR) pour Singapour : voilà quelques-uns des nouveaux sésames proposés par les pays de la région.

Des critères de revenus plus ou moins exigeants

À Singapour, à partir du 1er janvier 2023, il suffira de prouver un revenu annuel de 30 000 dollars singapouriens (21 000 euros) pour décrocher un permis de séjour de cinq ans. Mais les étrangers qui excellent dans les disciples sportives, artistiques ou scientifiques ou dans des secteurs d’activité tels que les nouvelles technologies et qui ne satisferaient pas à ce critère de revenu verront leur demande examinée avec bienveillance, a fait savoir le gouvernement.

Au Cambodge, il faut être prêt à investir l’équivalent de 100 000 dollars dans un projet immobilier homologué par les autorités pour profiter du nouveau programme intitulé Cambodia My Second Home (CM2H). Moyennant quoi le nouveau visa de dix ans est susceptible d’ouvrir la voie vers la citoyenneté à des entrepreneurs étrangers, mais aussi à des chercheurs et à des professionnels confirmés. “Plutôt que de publier une longue liste de critères, nous jugerons chaque candidature selon ses mérites”, précise un porte-parole du gouvernement.

En Thaïlande, une dizaine de jours après le lancement officiel du nouveau visa de long séjour (dix ans), le gouvernement a annoncé avoir déjà reçu 400 candidatures émanant essentiellement de nomades numériques et de retraités aisés – il faut gagner l’équivalent de plus de 80 000 dollars par an.

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