Paul Whelan « déçu » que Biden n’ait pas fait plus pour sa libération

ÉTATS -UNIS - « Fortement déçu » de ne pas faire partie de l’échange. Dans un appel avec la chaîne CNN depuis sa colonie pénitentiaire de Russie, Paul Whelan a regretté ce jeudi 8 décembre de ne pas avoir été inclu dans l’échange de prisonniers entre Whashington et Moscou. La star américaine du basket Brittney Griner, détenue en Russie depuis neuf mois, a elle été libérée contre le marchand d’armes russe Viktor Bout, emprisonné depuis dix ans aux États-Unis.

L’ancien militaire américain a dit regretter « que l’on n’ait pas fait davantage pour obtenir ma libération, d’autant que le quatrième anniversaire de mon arrestation approche. J’ai été arrêté pour un crime qui n’a jamais eu lieu », a-t-il déclaré lors de cet appel à CNN. « Je ne comprends pas pourquoi je suis toujours là. »

Dans un communiqué, sa famille s’est dite « heureuse » pour Brittney Griner, mais « toujours dévastée » de savoir Paul Whelan dans une prison russe. Arrêté en décembre 2018 en Russie, il a été condamné en 2020 à 16 ans de prison pour « espionnage », une condamnation qu’il a dénoncée comme fabriquée de toutes pièces.

Traitement intransigeant envers les « espions »

Jusque-là, toutes les tentatives américaines pour négocier avec la Russie ont échoué. Considéré par les Russes comme un « espion », Paul Whelan a expliqué avoir été traité plus durement en prison que Brittney Griner, emprisonnée pour détention de drogue.

« Malheureusement, pour des raisons totalement illégitimes, la Russie traite le cas de Paul différemment de celui de Brittney », a déclaré Joe Biden assurant que « même si nous avons échoué à obtenir la libération de Paul, nous n’abandonnerons jamais ». Un haut responsable américain a également indiqué qu’un officiel des États-Unis avait « longuement » échangé jeudi avec Paul Whelan.

Le haut responsable a également assuré que la Russie avait « rejeté toutes nos propositions pour la libération » de Paul Whelan. « Ce n’était pas une situation dans laquelle nous pouvions choisir quel Américain ramener à la maison. Nous avions le choix entre ramener une Américaine en particulier, Brittney Griner, ou ne ramener personne », a-t-il ajouté.

L’ancien marine préférerait avoir le droit de parler directement à Joe Biden afin de lui faire prendre conscience de sa situation. « Je pense que ce message doit vraiment être transmis à des personnes comme le président afin qu’elles comprennent personnellement ce à quoi je fais face et ce à quoi nous faisons face dans ces prisons étrangères et dans ces circonstances ».

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