Pau : soupçonnée du meurtre de l'une de ses filles, elle tente de faire tuer son ex depuis sa prison

L'accusée aurait proposé de l'argent à une autre détenue pour que celle-ci assassine son ancien compagnon à sa sortie de détention.

Enfermée à la maison d'arrêt de Pau, elle aurait échafaudé un plan pour assassiner son ex (Photo : Getty Images/iStockphoto)

Elle avait apparemment l'intention se venger de son ex-mari. Alors qu'elle se trouve derrière les barreaux depuis plusieurs mois pour des soupçons d'empoisonnement sur ses deux filles, ayant conduit au décès de l'une d'elles, une détenue de la maison d'arrêt de Pau (Pyrénées-Atlantiques) est accusée d'avoir tenté de faire assassiner le père de ses enfants.

Elle exerçait une emprise sur certaines de ses codétenues

Comme l'explique Le Parisien, Maylis Daubon fait l'objet d'une mise en examen pour avoir abusivement administré de lourds traitements médicamenteux à ses deux filles pendant des années, parfois en falsifiant des ordonnances. En 2019, la plus âgée de ses deux enfants avait fini par succomber à une overdose de bêtabloquants.

A la suite de son placement en détention provisoire, Maylis Daubon aurait rapidement installé son emprise sur plusieurs de ses codétenues, en les aidant dans leurs démarches administratives, en leur offrant de la nourriture mais aussi en leur donnant des conseils médicaux malgré son absence de diplôme en la matière. Sous son influence, plusieurs prisonnières auraient ainsi "dangereusement modifié leur traitement, leur posologie, voire sollicité des médicaments dont elles n’avaient nullement besoin", selon Le Parisien.

Un plan pour éliminer son ex

Le média francilien ajoute que l'accusée s'est aussi arrangée pour se faire passer pour une victimes auprès de ses codétenues, en les convaincant que son ex-mari était "un monstre pervers" et qu'il était le seul responsable de la mort de sa fille aînée, mais aussi de sa propre mise en examen. Dans la continuité de ce récit, elle aurait également échafaudé un plan pour faire assassiner ce dernier.

Afin de concrétiser cet objectif, Maylis Daubon aurait même proposé de l'argent à l'une de ses codétenues pour aller tuer son ancien compagnon à sa sortie de prison, tout en lui assurant qu'elle avait "tout prévu pour ne laisser aucune trace : contacts téléphoniques via des cartes SIM prépayées, paiement en bitcoin..." L'ignoble projet de l'accusée est cependant tombé à l'eau lorsque la codétenue en question a tout raconté à la police.

Plusieurs détenues disent avoir été sollicitées

A la suite de ce premier témoignage, plusieurs autres prisonnières ont révélé que Maylis Daubon leur avait abondamment parlé de ses intentions meurtrières et qu'elle avait sollicité plusieurs d'entre elles pour s'associer à elle. L'accusée aurait aussi claironné qu'elle pouvait "compter sur la fortune de sa famille" pour mener à bien ce dessein macabre.

Si Le Parisien précise qu'aucun échange d'argent n'a été repéré dans le cadre de l'enquête, les nombreuses accusations des codétenues de Maylis Daubon ont conduit la juge d'instruction à prononcer une seconde mise en examen, cette fois pour "incitation à commettre un assassinat", en novembre dernier. Selon le quotidien régional, les investigations sont désormais closes dans cette affaire et le parquet s'apprête à rendre son réquisitoire.

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