Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”

Les patrons toxiques sont une réalité pour de nombreux employés, qui, à bout de nerfs, finissent souvent par démissionner et même parfois à tomber malade. Le phénomène est international, explique Der Spiegel. “Le monde extérieur pourrait devenir plus attentif, mieux protéger les intérêts des minorités et encourager le respect mutuel. Mais une ‘culture des connards’ existe encore dans de nombreuses entreprises”, souligne le magazine allemand.

Selon une étude internationale publiée en 2022 par le cabinet de conseil McKinsey, un travailleur sur quatre se dit exposé à des comportements toxiques au travail. Une autre enquête, menée par Gallup, révèle, sans surprise, que les employés maltraités émotionnellement se sentent démotivés. Le Spiegel évoque un phénomène européen : “Dans une comparaison mondiale de dix régions du monde, l’Europe se situe au bas de l’échelle.”

Paradoxalement, la prise de conscience que le lieu de travail doit être accueillant a été exacerbée par le télétravail et le besoin d’attirer à nouveau les salariés, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Quant aux plus jeunes, ils n’hésitent pas à poser la question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée au moment de leur embauche. L’heure est donc aux efforts de la part des entreprises. Pourtant, la “culture d’entreprise toxique continue de prospérer, et aucune industrie n’en est à l’abri. Et plus l’écart de pouvoir entre patrons et salariés est grand, plus la dépendance à l’égard du génie autoproclamé au sommet est grande et plus l’abîme est profond.”

À quoi ressemble un patron toxique ?

Il y a les narcissiques, les irrespectueux, les tyranniques. Leur point commun : ne pas savoir qu’ils sont toxiques. “Presque tous les patrons pensent qu’ils sont de bons patrons”, se désole le Spiegel. D’autre part, tous les patrons toxiques ne sont pas des hommes. “Les tyrans sont de toutes formes, tailles et genres”, pointe James Cannon, expert en développement organisationnel. Le Spiegel cite en exemple la directrice du musée d’Art moderne de Francfort qui faisait régner la terreur dans son établissement.

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