Le patron de la SNCF obtient une garantie du gouvernement sur l’effort d’investissement

Le ministre des Transports Clément Beaune au micro de France Inter, le 2 août 2022.
France Inter Le ministre des Transports Clément Beaune au micro de France Inter, le 2 août 2022.

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Le ministre des Transports Clément Beaune au micro de France Inter, le 2 août 2022.

TRANSPORTS - L’appel a été entendu. Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a promis ce mardi 2 août que l’effort d’investissement dans le ferroviaire devrait atteindre dans « la décennie », soit en 2030, les 100 milliards d’euros que réclame le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.

« L’investissement dans le ferroviaire et les transports publics sera très important dans les années qui viennent », a assuré le ministre sur France inter. Selon lui, « quand on (fera) l’addition dans la décennie qui vient dans les trains du quotidien, dans les trains du Grand Paris, dans les lignes à grande vitesse, dans la rénovation des petites lignes, dans le réseau, on sera franchement, très probablement, à ce niveau d’investissement ».

Focus sur les «  RER métropolitains »

Pour le gouvernement, « la priorité des priorités » ira au réseau et aux trains du quotidien. « Le message de Jean-Pierre Farandou, le président de la SNCF, que je partage (...), c’est de réinvestir beaucoup dans le ferroviaire et notamment dans le réseau », a-t-il ajouté. « On le fait », a-t-il ajouté, disant se méfier « d’un affichage qui peut être un peu marketing ».

« Je veux vraiment que si on dégage des moyens budgétaires - et on en dégagera -, on les mette en priorité sur ces transports du travail, du quotidien le plus souvent, et sur le réseau », lequel « vieillit », a martelé Clément Beaune.

Lors d’une rencontre avec un groupe de journalistes, le 14 juillet dernier, Jean-Pierre Farandou avait proposé un programme visant à doubler la part du ferroviaire, qu’il estime à environ 100 milliards d’euros sur quinze ans. Le dirigeant de l’entreprise insiste notamment sur l’idée de créer des RER métropolitains dans treize grandes villes françaises, la nécessité de doubler la part du fret ferroviaire dans le transport de marchandises et la construction de nouvelles lignes TGV.

Mardi, Clément Beaune a repris cette idée de développer les « RER métropolitains » pour les zones périurbaines, en citant comme exemple Strasbourg, Marseille et Lyon.

Parallèlement à ces engagements sur le ferroviaire, le ministre des Transports a aussi annoncé « des mesures à la rentrée » pour encourager le covoiturage, avant de justifier les ristournes sur le prix du carburant, même si elles ne sont pas écologiques car de nombreux Français n’ont selon lui « pas le choix » et « pas d’alternative » sur bien des trajets.

Quant à l’avion, appelé à « se verdir », il « restera un mode de transport important, pour les longues distances notamment », selon le ministre. « Il faut qu’on revienne au vrai prix écologique et social de ce mode de transport », a-t-il relevé, pointant « des dérives qu’on a connues ces dernières années de compagnies low-cost, souvent étrangères d’ailleurs », qui n’ont pas intégré le coût écologique ou ont pu faire du dumping social.

À voir également sur Le HuffPost : Ce train est le premier TGV à concurrencer la SNCF en France

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