Pour le patron du parquet national financier, "il n'y a pas de justice politico-financière"

Jean-François Bohnert sur notre antenne ce mercredi. - BFMTV
Jean-François Bohnert sur notre antenne ce mercredi. - BFMTV

Jean-François Bohnert répond aux attaques, ce mercredi, alors que le Parquet national financier (PNF) fait l'objet de vives critiques depuis plusieurs semaines pour sa gestion des affaires Fillon, Kohler ou encore Sarkozy. Invité ce mercredi soir sur BFMTV, le chef du parquet national financier a de nouveau défendu son institution.

"Le PNF n'a rien à cacher. J'ai entendu tout à l'heure les propos de la garde des Sceaux" mais "le PNF s'est toujours assigné comme ligne de conduite de respecter le droit, c'est-à-dire le Code Pénal", a défendu Jean-François Bohnert sur notre plateau.
"Il y a une justice qui s'intéresse aux affaires économiques et financières. Mais il n'y a pas de justice politico-financière, et je ne connais pas de délit politico-financier", a poursuivi le patron du PNF. "Le parquet national financier a été dessiné pour lutter contre les attaques à la probité, la fraude fiscale, les délits boursiers. C'est cela, notre cible".

La veille, la ministre de la Justice Nicole Belloubet avait défendu l'indépendance du PNF mais ne s'était pas opposée à une réflexion sur son "périmètre d'enquête", alors que plusieurs personnalités publiques et politiques telles que l'avocat Eric Dupond-Moretti ou Eric Ciotti ont remis en cause son fonctionnement ces derniers jours.

"On ne cherche pas à savoir si on attaque tel ou tel camp"

Jean-François Bohnert a ensuite expliqué que tout le travail du parquet national financier partait "d'une interrogation".

"C'est ça le cheminement de l'enquête: une question se pose, soumise par les médias, nous allons regarder. Un plaignant nous (sollicite) pour nous dire que des choses pas normales se passent dans son village, eh bien nous allons voir", a expliqué le chef du PNF sur notre antenne. "Nous vérifions d'abord si les faits entrent dans le champ de compétences du PNF. Et ensuite nous allons faire la lumière, mais nous ne cherchons pas à savoir si on est en train d'attaquer tel ou tel camp", a-t-il assuré.

La veille, Jean-François Bohnert avait déjà affirmé que le parquet national financier n'était "à aucun moment sorti des clous" dans l'enquête préliminaire qu'il a conduite pour tenter d'identifier la "taupe" éventuelle qui aurait pu informer Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute.

Article original publié sur BFMTV.com