Ces pasteurs noirs qui font pression sur Biden et exigent un cessez-le-feu à Gaza

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas entre dans son quatrième mois, “une coalition de pasteurs noirs fait pression sur l’administration Biden pour exiger un cessez-le-feu à Gaza”, souligne The New York Times.

Une campagne commencée dès le mois d’octobre et lancée, en partie, “par leurs paroissiens, de plus en plus affligés par les souffrances des Palestiniens et de plus en plus critiques envers le soutien du président américain” à Israël.

Les doléances de ces pasteurs africains-américains originaires du sud du pays comme du Midwest et du Nord-Est, et qui représentent un vaste éventail de dénominations chrétiennes, se font entendre “lors de réunions avec des officiels de la Maison-Blanche ou dans des lettres ouvertes” et contiennent un avertissement sous-jacent : les fidèles des Églises noires sont si consternés par la posture affichée par Joe Biden vis-à-vis d’Israël qu’ils pourraient cesser d’apporter leur soutien au locataire de la Maison-Blanche “et ne pas voter pour lui à la présidentielle de novembre prochain”.

Comme l’exprime, dans les colonnes du journal, le révérend Timothy McDonald de l’Église baptiste First Iconium d’Atlanta, dans l’État de Géorgie :

“Nous sommes inquiets. Il va nous être difficile de persuader nos ouailles de se rendre aux urnes en novembre pour voter pour Biden.”

Solidarité avec la Palestine

Toute fissure dans le socle habituellement solide de soutien des Africains-Américains à Biden et aux démocrates en général pourrait avoir “une importance énorme aux élections du mois de novembre”, précise le quotidien américain, qui rappelle l’ancienneté du sentiment de solidarité unissant les Noirs américains et les Palestiniens.

Comme le souligne la pasteure noire, Cynthia Hale, de l’Église chrétienne du Rayon d’espoir, à Decatur, en Géorgie, à propos des Palestiniens :

“Nous les considérons comme étant des nôtres. C’est un peuple opprimé et nous sommes un peuple opprimé.”

Pour le pasteur Jamal Bryant, de l’Église baptiste missionnaire de la Renaissance, à Stonecrest, en Géorgie, Joe Biden savonne en quelque sorte sa propre planche. Pour lui, les démocrates se mettent sur “pilote automatique” dès lors qu’il s’agit du soutien de la communauté africaine-américaine. “Ils se disent que les [électeurs] noirs vont changer d’avis, qu’ils vont [nous] pardonner et se ranger de notre côté.”

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